RDC : L’Episcopat catholique donne à la classe politique un exemple vivant de passation de pouvoir en douceur

Les chrétiens catholiques ont bravé la pluie le dimanche 25 novembre 2018 pour se rendre au stade des Martyrs afin d’assister à la prise de possession

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Les chrétiens catholiques ont bravé la pluie le dimanche 25 novembre 2018 pour se rendre au stade des Martyrs afin d’assister à la prise de possession canonique du siège épiscopal par Mgr Fridolin Ambongo, archevêque métropolitain de Kinshasa.

En signe de bénédiction, après la pluie torrentielle de la nuit, le Maître du monde a fait tomber dans la capitale rdcongolaise une fine pluie pour ne pas perturber l’événement, surtout pour permettre à la classe politique, la majorité au pouvoir et l’opposition, de vivre une passation de pouvoir dans le calme, la sérénité et la douceur.

Comme les fidèles catholiques, les acteurs politiques de tous bords ont vu et pourront témoigner que c’est l’archevêque émérite, le cardinal Laurent Monsengwo qui présidait la célébration eucharistique. Juste devant lui, se trouvait S.E. Mgr Fridolin Ambongo, son successeur.

Comme les fidèles catholiques, les acteurs politiques ont vu comment le Cardinal Monsengwo, après l’homélie, a intronisé son successeur et s’est effacé de la scène, sans effusion de sang, sans pertes en vies humaines, sans chercher à s’accrocher à son siège. Tout s’est passé  dans la joie la plus totale et la plus parfaite.

Après son intronisation, le nouveau pasteur de Kinshasa a pris la crosse épiscopale et a présidé la suite de la célébration. Qu’ils étaient beaux et splendides ces deux pasteurs dans leur attitude. Aucun acteur politique ne dira le contraire.

Ces deux princes de l’Eglise ont obéi à une décision prise par le Souverain Pontifie, le Pape François. Ce dernier avait accepté la renonciation et la démission du Cardinal Laurent Monsengwo, et nommé Mgr Fridolin Ambongo comme son successeur. Il n’y a eu aucune entrave à la volonté du Saint-Siège. Tout s’est passé comme sur des roulettes, au regard certainement ébahi des acteurs politiques.

Dieu soit glorifié car ce merveilleux événement s’est produit à moins d’un mois des élections présidentielle, législatives nationale et provinciale, Les acteurs politiques sont donc invités à faire autant.

En lieu et place du Souverain Pontife, que les acteurs impliqués dans le processus électoral laissent le Souverain primaire donner l’impérium à qui il veut selon les normes établies et que sa volonté soit respectée scrupuleusement par les uns et les autres.

Après la prise de possession canonique en douceur par l’actuel archevêque de Kinshasa, les Congolais meurent d’envie de vivre un tel événement au niveau de leur classe politique. Si celle-ci peut se faire violence en respectant la volonté du Souverain Primaire un tel événement n’est pas impossible.

Les Congolais ont tellement versé de leur sang pour un Etat de droit et espèrent que l’acte posé par les Evêques à Kinshasa ferait des émules dans le chef des acteurs politiques pour une passation en douceur du pouvoir. Wait and see.

Jean-René Bompolonga

 

 

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