Trois grandes mesures de réforme de la Sonangol

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Le gouvernement angolais instaure une autre vision pour Sonangol société nationale principale pourvoyeuse de recettes pour l’État

Retrait du pouvoir de concéder de blocs pétroliers aux tiers

 

sonangol paysage 2018

sonangol paysage 2018

Dans un premier temps le gouvernement a décidé, pour janvier 2018, le retrait du pouvoir à la société nationale principale pourvoyeuse de recettes pour l’État, de concéder des blocs pétroliers à la société nationale au profit de la National Agency of Petroleum & Gas.

Le nouveau président Lourenço a décidé de créer une autorité indépendante pour octroyer des blocs pétroliers sur proposition de la Commission interministérielle de réforme du secteur pétrolier angolais. Cette commission est instituée par le décret présidentiel307/17 du 21 décembre 2017. La reforme a consisté à séparer le pouvoir de concéder des blocs pétroliers d’avec celle de la gestion des blocs pétroliers pour le compte de l’Etat.
Le Ministre angolais de ressources naturelles et pétrole, Azvedo, a défendu cette réforme par l’existence de trop d’irrégularités constatées lors de l’octroi de blocs pétroliers et de bureaucratie à l’encontre de la Sonangol. La séparation prônée vise à rendre la société plus efficiente. Une certaine opinion considère plutôt que la création de cette agence est un moyen de renforcer le contrôle sur le secteur des hydrocarbures tout en diminuant le pouvoir de la puissante société nationale Sonangol.

Recentrage des activités de la Sonangol pour renouer avec le bénéfice

Dans un deuxième train de mesures pour reformer la Sonangol, le gouvernement du président Lourenço veut cerner les activités de la Sonangol à son cœur de métier à savoir l’exploration production, le raffinage et la distribution des produits pétroliers. Pour ce faire la Sonangol a lancé sous la bénédiction du gouvernement le programme dit de régénération.

Ce programme dispose de 3 axes à savoir le recentrage de la société dans son cœur de métier en d’autre terme le désengagement de la société dans les activités qui n’entrent pas dans son objet naturel d’ici les 5 prochaines années, améliorer le profit de la société en réduisant sa dette par la vente des actifs, et le dernier axe le cadre réglementaire du secteur des hydrocarbures.
Le président Lourenco veut une société pétrolière détachée des autres activités à l’instar des banques, de projets industriels ou de participation dans le secteur de la BTP créateur de dépense ou encore de grosse perte sur le groupe Sonangol. Cette éparpillement ou diversification, c’est selon ,est le point d’orgue qui sépare les deux hommes rendant leur vision inconciliable voire antagoniste. L’un prône le maintien dans la sphère normale du secteur des hydrocarbures et l’autre prône la présence de la Sonangol comme un point relai de la politique de la république pendant les années de dos Santos.

Les prochaines productions pétrolières ne peuvent garantir la dette nationale

Dans le troisième volet visant la résorption de la dette publique angolaise (plus de 70% du PIB), le président Lourenco, comme il a rappelé à l’interview du weekend, s’est montré plus ouvert aux institutions de Bretton Wood dont le FMI que son prédécesseur.

Lourenço limite la prise de la dette garantie sur la production. Il indique également sa volonté de cesser d’utiliser le pétrole comme garantie et de renégocier ces créances l’ayant comme garantie. L’actuel pensionnaire de Palacio Dacidada Alta estime qu’il y a lieu de revoir ces accords.

La Sonangol en grande difficulté

la Sonangol est malade comme l’a reconnu le chef de l’équipe dirigeante de la société. Les principaux maux de la société sont entre autres, une très lourde dette de la société qui a été ramené de de 16 à 5 milliards notamment grâce à l’aide étatique de plus de 9 milliards de dollars américains. De plus selon plusieurs experts, la Sonangol doit trouver un accord avant la fin de l’année la coquette somme de 1.5 milliards pour finir cette année. Bien que le prix du baril a plus que doublé en moins de deux ans la société n’ a pas su en profiter avec la stagnation de ses revenus à moins de 12 milliards cette année 2018. La Sonangol subit aussi le déclin naturel de ses champs pétroliers la production du pays est passée de 1.9 milliards de baril en 2016 à 1.4 milliards en 2018 faute de ne pas avoir su renouveler ses réserves.

Politique pro-active en faveur des investisseurs

Le gouvernement angolais a par rapport au vieillissement et au déclin de ses gisements menée une politique pro active en accordant une fiscalité plus avantageuse aux sociétés pour inciter le investissement pétrolier.

Aldo Kamwanga, pigiste

 

 

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