La qualité du Diplôme d’Etat domine le débat lors d’une Tribune populaire organisée au centre interdiocésain

C’est au cours d’une tribune populaire sur l’examen d’État, où les parties prenantes  ont échangé afin de contribuer pour une amélioration de la quali

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C’est au cours d’une tribune populaire sur l’examen d’État, où les parties prenantes  ont échangé afin de contribuer pour une amélioration de la qualité du diplôme d’Etat, le jeudi 25 octobre 2018 au Centre interdiocésain, à l’initiative de la Commission Épiscopale pour l’Éducation Chrétienne (CEEC) et la Coordination Nationale des Écoles Conventionnées Catholique. Les coordonnateurs des écoles conventionnées catholiques, les chefs d’établissements, les syndicats et les associations des parents d’élèves ont pris part à cette rencontre.

Dans son mot à l’ouverture de cette activité, le premier secrétaire général adjoint de la Cenco, l’abbé André Masinganda, a déploré  l’actuelle manière de la passation des Examens d’État. D’après l’abbé André, la différence est énorme entre des diplômés d’autrefois   et ceux d’aujourd’hui «puisque jadis le cours étaient donnés par les vaillants professeurs capables de transmettre la matière aux élèves.  Ce qui est rare à voir aujourd’hui car le professeur, par la faute de la conjoncture du pays, se sont lancés dans la fraude et dans le favoritisme », regrette-t-il. Et pour conclure son propos, le premier secrétaire général adjoint de la Cenco a émis le vœu de voir cette tribune donner  lieu à des échanges fructueux visant à améliorer la qualité du diplôme d’État.

Vue de participants à la tribune populaire

Vue d’ensemble des participants à la tribune populaire

D’entrée de jeu, le secrétaire de la CEEC et coordinateur Nationale des Écoles Conventionnées Catholiques,  l’abbé Noël Ntunga a abordé la question de la problématique de l’Examen d’État. Dans son intervention, l’abbé Noël a  posé aux parties prenantes une série de questions : « 50 ans après, l’Examen d’État est-il encore nécessaire ? L’informatisation de l’Examen d’État a-t-elle mis fin à la fraude et au favoritisme? »

Parlant de l’historique de l’Examen d’État, le père Léon de Saint Moulin a retracé l’évolution de cette épreuve depuis 1967 à ce jour. Il a indiqué qu’il n’y avait pas plus de 450 candidats à ces examens, mais au fil des années le nombre a augmenté sensiblement mais ce n’est que depuis 2007 que le nombre des candidats a spectaculairement augmenté, malheureusement avec un niveau de connaissance très  faible. D’après le père Léon, les clés du progrès sont la qualité de l’enseignement, la lutte contre la corruption, par un changement de mentalité et exigence de la vérité et par le contrôle efficace. Il a aussi parlé de la gestion rigoureuse de frais scolaires et des Examens d’État.

Le délégué du secrétariat de l’EPSP a parlé de la pertinence de l’examen d’État, celui de l’inspection générale de l’EPSP quant à lui a abordé sur l’organisation actuelle de l’Examen d’État.  Après les interventions des uns et des autres, le débat s’est ouvert pour donner la parole aux parties prenantes qui ont soumis leurs préoccupations par rapport aux thèmes abordés à l’occasion.

Jean Bosco Puna du SYNECAT a loué l’initiative. « C’est une bonne chose, a-t-il dit, mais il faut reconnaitre que le système éducatif est en faillite, les gestionnaires y compris. Il faut que les personnes impliquées respectent la loi sur l’Examen d’État. Il faudrait supprimer la prise en charge de frais scolaires par les ménages qui sont déjà pauvres ».

Pour sa part, la sœur Générose, préfète du Lycée Mpiko de Lemba, a posé le problème sur les critères de sélection des examinateurs des Examens d’État  hors session. Elle s’est plainte du comportement de ces examinateurs qui donnent des rendez-vous aux élèves après leurs épreuves. A cette préoccupation, l’inspecteur a invité les chefs d’établissements à dénoncer ce genre de personnes afin qu’ils soient punis.

Les réactions sont tombées de part et d’autre, et par leurs préoccupations, les parties prenantes demandent qu’il y ait un changement radical à tous les niveaux afin de relever la qualité du diplôme d’État.

Pour l’abbé Noel, il est bien évident que l’amélioration de la qualité de l’Examen d’État implique l’amélioration du système d’éducation en général. Il a ainsi demandé aux participants qui n’ont pas pris la parole de mettre sur papier leurs préoccupations et de faire des propositions pour le pouvoir organisateur afin que toutes les préoccupations et propositions soient prises en compte.

Pétronelle Lusamba

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