Les parlementaires éthiopiens ont désigné jeudi 25 octobre 2018 à l’unanimité et pour la première fois une femme, Sahle-Work Zewde, présidente du pa
Sahle-Work-Zewde, première femme présidente de l’Éthiopie
Les parlementaires éthiopiens ont désigné jeudi 25 octobre 2018 à l’unanimité et pour la première fois une femme, Sahle-Work Zewde, présidente du pays, après la démission de celui qui occupait jusqu’à présent ce poste essentiellement honorifique.
La diplomate de carrière devient la quatrième chef de l’Etat en Ethiopie depuis l’adoption de la Constitution de 1995. Ce texte prévoit qu’un président peut être élu pour un maximum de deux mandats de six ans. Sahle-Work Zewde remplace ainsi le président démissionnaire Mulatu Teshome.
Sahle-Work Zewde était jusque-là la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, auprès de l’Union africaine (UA). Auparavant, elle avait été ambassadrice en France, à Djibouti, au Sénégal, et la représentante permanente de l’Ethiopie auprès de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), le bloc régional est-africain.
Le président d’Ethiopie est officiellement le chef de l’Etat, mais ses responsabilités sont essentiellement symboliques et honorifiques. L’essentiel du pouvoir est entre les mains du premier ministre, qui représente notamment le pays dans les grands sommets internationaux.
Après le Liberia d’Hélène Johnson, l’Ethiopie s’ajoute à la liste de rares pays africains accordant le poste de la présidence de république à la femme, dans un continent hostile à une telle réalité.
Junior Kitambala
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