Élection présidentielle : Kabila a décidé de se noyer avec Katumbi

L’histoire nous donnera raison. Même pas aujourd’hui, mais peut-être demain, les hommes politiques pourront nous paraphraser que le candidat commun qu

Le retrait de Kabila de la présidentielle alourdit le processus électoral
Enfin, la fumée blanche a échappé à Kingakati : Emmanuel Ramazani Shadary dauphin de Kabila
La désignation des responsables locaux suscite des agitations au sein de la coalition au pouvoir

L’histoire nous donnera raison. Même pas aujourd’hui, mais peut-être demain, les hommes politiques pourront nous paraphraser que le candidat commun qui sortira de l’opposition sera le choix de Kabila. Jusque-là, l’homme ne recule pas. Malgré qu’il soit encore et toujours sur la brèche, il est resté le même.

Désigner Emmanuel Ramazani  est sur la même voie que les acteurs politique congolais. Il reste le même hier qu’aujourd’hui. Son choix d’un maillon faible dans l’opposition ne l’a jamais quitté, cela hante sa tête. Il se fera à travers la Céni et la Cour constitutionnelle.

Le FCC vise un maillon faible au sein de l’opposition

Kabila président

Le président Joseph Kabila

La stratégie est déjà connue par les acteurs de l’opposition et de la société civile voués à l’alternance à l’issue du scrutin prévu le 23 décembre proche.

« Les manœuvres dilatoires de Joseph Kabila sont pour chercher à se noyer ensemble avec Moïse Katumbi et pour y parvenir, il l’a empêché à déposer son dossier de candidature, en utilisant sa famille politique, ses alliés électoraux, la police et des services de sécurité, afin de maintenir parmi de maillons faibles, le candidat commun de l’opposition. C’est pourquoi,il vient d’injecter de candidats indépendants de son obédience parmi les candidats à la présidentielle », affirme un cadre de l’opposition proche de la plateforme Ensemble pour le changement.

« Comme il est limité et bloqué par la Constitution, Kabila a fait semblant de laisser certains candidats de l’opposition à déposer les dossiers de candidature, mais à la publication de la liste provisoire des candidats à la présidentielle, ne seront retenus que les noms qui sont méconnus du public congolais ou ceux qu’il trouve qu’ils ne feront pas le poids devant son dauphin Ramazani Shadary. Quels que soient les recours qui seront introduits à la Cour constitutionnelle, rien ne changera d’un iota. Seule la population congolaise, par son intervention, peut changer la situation », déclare un membre de la société civile proche du pouvoir, mais qui s’éloigne peu à peu de la Majorité présidentielle. La même déclaration est soutenue par un expert proche de la Céni.

Le score de Katumbi serait de 95% devant le candidat du FCC

Moise Katumbi, l’homme qui fait peur

Quant à Francis Kalombo, cadre de la plateforme Ensemble qui soutient la candidature de Moïse Katumbi, la peur de leur candidat a suffisamment envahi Joseph Kabila et sa famille politique. C’est pourquoi, ils ne veulent pas entendre le nom de l’ancien gouverneur du Katanga.

« Moïse Katumbi a prouvé qu’il est plus puissant, plus fort que tous ceux qui sont au sein de la majorité au pouvoir réunis dans le Front commun pour le Congo (FCC). Le soit disant condamné sous mandat d’arrêt qui a fui le pays a décidé de rentrer, mais on l’a empêché d’atterrir à Loano et de traverser la frontière séparant la RDC et la Zambie à Kasumbalesa. C’est tout simplement un acharnement contre la personne de Katumbi car, ils ont peur de lui. Même si Kabila était leur candidat, dans une élection libre, transparente et crédible, Katumbi va l’écraser complètement avec 95% des voix. D’ailleurs, il le sait bien. Malgré la clôture, nous lutterons jusqu’à obtenir le dépôt de sa candidature »,a déclaré le porte-parole adjoint de Moïse Katumbi, l’honorable Francis Kalombo.

Candidats dépendants pour éparpiller les voix de l’opposition

Selon l’opposition, ce n’est pas parce que Kabila a désigné son dauphin devant une assistance impuissante du FCC à Kingakati que le combat est terminé. Dans leurs stratégies de tout le temps, Kabila et le FCC ont gonflé le nombre de candidats à la présidentielle par des noms venus de nulle part.

Les opposants mobilisés pour faire échouer les candidats pirates

« Comment un locataire peut débourser 100 milles dollars américains pour déposer son dossier de candidature à la présidentielle, alors qu’il sait qu’il ne gagnera pas les élections. Au lieu d’acheter une maison, il va jeter son argent par la fenêtre pour accepter de demeurer locataire. Comment quelqu’un qui n’est pas connu du peuple congolais, qui n’a jamais une base politique à Kinshasa et qui n’a jamais été actif sur la scène politique en RDC,  peut-il postuler à la magistrature suprême alors qu’il sait qu’il n’aura même pas 2% des voix. Et, d’où viennent les 100 milles dollars de caution, pourtant, il n’a pas une rémunération mensuelle de plus de 15 milles dollars ? »,explique un membre influent de l’opposition dont le président de son parti politique est aussi candidat.

« Nous savons qu’une dizaine de candidatures déposées à la présidentielle, parmi lesquelles les indépendantes et d’autres portant le nom de partis ou regroupements politiques qui ne sont pas du tout reconnus ou influents, sont injectés pour éparpiller des voix au sein de l’opposition. Beaucoup vont désister en dernière minute en faveur du candidat du Front commun pour le Congo. Il en est de même pour la machine à voter. La multiplication des candidats est pour la défense de la machine à voter. Lors de la rencontre entre les candidats à la présidentielle et la Commission électorale nationale indépendante (Céni), ces candidats pirates sont là pour défendre la machine à voter. L’un d’eux s’est prononcé ce vendredi sur Top Congo Fm. Il s’agit d’Alain Daniel Shakombo qui, selon lui, la machine à voter n’est qu’une imprimante, mais le comptage des bulletins sera manuel. Pour lui, les empreintes digitales ne posent pas problème, « même moi-même, le président de la Céni m’a montré que je n’ai pas aussi des empreintes digitales. On va voter avec la carte et non avec les empreintes digitales ». Pour lui, la machine à voter et les empreintes digitales doivent être gardées du processus électoral », explique-t-il.

« Voilà les pions du FCC parmi les candidats à la présidentielle. Les candidats de l’opposition doivent être très vigilants et de ne pas reculer, il faut retirer la machine à voter et nettoyer les dix millions de sans empreintes du processus électoral »,conclut-il.

Cette analyse de ce membre, très influent de l’opposition,qui a requis l’anonymat est une façon de réveiller la conscience des partis et regroupements politiques de l’opposition, ainsi que la société civile à ne pas se désarmer de leur position d’un candidat commun à la présidentielle, du retrait de la machine à voter, du nettoyage du fichier électoral, en ce qui concerne les sans empreintes digitales et de mesure de décrispation politique.

Gel Boumbe

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