Antonio Guterres s’inquiète des obstacles entravant l’application de l’Accord politique du 31 décembre 2016

A sept mois de la tenue des élections du 23 décembre 2018, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, s’inquiète des obstacles entrava

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BRIEFING DE LA CONFERENCE EPISCOPALE NATIONALE DU CONGO (CENCO) SUR LA SITUATION DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

A sept mois de la tenue des élections du 23 décembre 2018, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, s’inquiète des obstacles entravant l’application de l’Accord politique du 31 décembre 2016. Dans sa lettre adressée à la Présidente du Conseil de sécurité en ce début mai et, qu’il a demandé de bien vouloir porter le texte et son annexe à l’attention des membres du Conseil de sécurité, Antonio, exhorte la majorité au pouvoir à s’élever au-dessus des considérations partisanes et à prendre des mesures en vue de consolider les pratiques démocratiques en République démocratique du Congo.

Une session de l’ONU

La publication par le Journal Officiel de la liste des partis et plateformes politiques qui doivent concourir le 23 décembre prochain, n’a pas pu lever les soupçons comme on le croyait. Réagissant à la publication de ladite liste, un député national membre de l’opposition a fait observer que « la publication de cette liste ressemble à une provocation car, tout ce qui est proche de Moïse Katumbi est considéré comme inexistant. Quelle haine à l’endroit de cet homme que la population veut porter à la tête de la RDC pour corriger la mauvaise gérance ? »

Mais dans sa lettre, le Secrétaire général des Nations unies a clairement dit : « En publiant rapidement la liste des partis et plateformes politiques, la Commission électorale pourrait contribuer à lever les soupçons existants et à instaurer la confiance entre elle et les acteurs politiques », soutient-il dans sa lettre.

Antonio Guterres engage le Gouvernement à garantir que tous les acteurs politiques soient traités sur un pied d’égalité et à prendre des initiatives pour augmenter le nombre de femmes se portant candidates. La levée de l’interdiction des manifestations publiques contribuerait fortement à ouvrir l’espace politique, permettant par-là, même au peuple congolais, d’exercer librement ses droits civils et politiques. Ceux-ci pour répondre aux  aspirations légitimes du peuple congolais, toutes les parties concernées doivent s’engager réellement et de manière constructive en faveur du processus politique.

Apparition de nouvelles tensions politiques

Pour le secrétaire général des Nations Unies, « Nous sommes à la veille d’étapes capitales du processus électoral, comme la distribution du matériel électoral qui doit démarrer le 12 mai. La dynamique créée par la publication du calendrier électoral et la promulgation en temps voulu de la loi électorale risque d’être entravée si le financement de la Commission électorale nationale indépendante n’est pas assuré. J’engage le Gouvernement à verser régulièrement à la Commission les fonds nécessaires à son fonctionnement. Tout retard de financement pourrait retarder la tenue des élections et conduire à l’apparition de nouvelles tensions politiques », a-t-il écrit.

Siège des Nations Unies

Il engage enfin les acteurs internationaux et régionaux à fournir, en étroite collaboration avec le Gouvernement, un soutien à la RD du Congo pour l’aider à remédier aux difficultés qu’elle rencontre sur le plan politique et à ses problèmes de sécurité. Pour lui, la RDC a plus que jamais besoin des efforts conjugués du Conseil de sécurité et à ses partenaires de n’épargner aucun effort en vue de soutenir les initiatives de dialogue et la tenue d’élections en temps voulu.

Se félicitant des progrès accomplis vers la réalisation de certains objectifs d’étape importants du processus électoral et des efforts résolus déployés par la CENI pour respecter les échéances fixées dans le calendrier électoral, Guterres fait remarquer que toutefois, les divergences qui subsistent entre les différents acteurs politiques concernant le processus électoral et l’absence d’espace politique continuent de menacer la tenue d’élections crédibles et ouvertes à tous.

La MONUSCO, aucun soutien de l’installation des machines à voter

Il exhorte le Gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour instaurer la confiance dans le processus électoral et préparer la voie à une passation de pouvoir démocratique, conformément aux dispositions de l’Accord politique du 31 décembre 2016 et de la Constitution congolaise. Pour le Secrétaire général des Nations Unies, des progrès dans la mise en œuvre des mesures de confiance envisagées dans l’accord sont indispensables pour apaiser les tensions politiques et créer un climat propice à la tenue d’élections crédibles, transparentes et ouvertes à tous.

Antonio Guterres, SG de l’ONU

La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) procède par ailleurs à une évaluation des sites dans les 3 centres de réception et les 15 pôles de distribution en prévision de la distribution du matériel électoral dans 129 sites.

Il convient de noter qu’au moment de l’établissement du présent exposé, la MONUSCO n’avait pas reçu de demande officielle de soutien concernant l’installation des machines à voter de la part de la CENI. D’après le calendrier électoral de la Commission, l’achat du matériel électoral aurait dû être achevé le 16 avril 2018. Toutefois, la Mission attendait toujours des éclaircissements sur la procédure d’achat. L’arrivée tardive du matériel électoral réduira le délai de distribution et contraindra la MONUSCO à modifier ses préparatifs logistiques, ce qui pourrait entraîner des coûts supplémentaires pour la Mission.

Gel Boumbe

 

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