Les jeunes de la Tshopo montent au créneau : aucun leader de l’ex-RCD/Goma n’aura pas une seule voix à Kisangani

A quelques mois des élections prévues le 23 décembre 2018, la population de la province de la Tshopo vient de manifester son ras-le-bol. Elle se souvi

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A quelques mois des élections prévues le 23 décembre 2018, la population de la province de la Tshopo vient de manifester son ras-le-bol. Elle se souvient, 16 ans après de ce qu’elle appelle, un semblant de mutinerie qui a éclaté au sein de l’Armée de la Rébellion du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RDC/Goma). Se souvenant de ces journées de triste mémoire qui ont occasionné de lourdes pertes en vies humaines et aux infrastructures urbaines lors des affrontements dans la ville de Kisangani des armées rwandaise et ougandaise, les jeunes de la Tshopo sont montés au créneau pour dénoncer et donner un avertissement aux leaders issus des mouvements armés soutenus par ces deux pays étrangers, aujourd’hui au pouvoir à Kinshasa.

Autant de dégâts à réparer

José Des Chartes Menga évoque ce qu’il appelle « Devoir de mémoire » : « Le 14 mai 2002, un semblant de mutinerie éclate au sein de l’Armée de la Rébellion du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RDC/Goma). Ils tournent ensuite les canons contre des policiers congolais d’origine et la population boyomaise qui résiste. Résultat : des corps des policiers éventrés, d’autres sans tête, jetés la nuit dans la rivière Tshopo refont surface et flottent très tôt le matin au niveau du pont. Scandale au grand jour. Les sbires du RCD arrivés en renfort de Goma massacrent des jeunes gens surtout dans la commune de Mangobo. Certains Responsables du RCD/Goma à l’époque sont encore là, nous ne les oublions pas et il faut qu’ils expliquent aux Boyomais pourquoi ils avaient massacré leurs frères et sœurs : Jean Pierre Ondekane, Gabriel Amisi Tango Four, Laurent Nkunda, Azarias Ruberwa, Moïse Nyarugabo et consorts », a clairement relaté notre confrère José Des Chartes Menga.

L’immeuble a subi les affres de la guerre

Il a par ailleurs poursuit sa déclaration, sans aller par le dos de la cuillère, en disant que « nous devons ajouter le plus des noms des responsables de ces massacres que nous connaissons tous, afin que nos enfants sachent ce qui s’est passé pour que personne n’oublie et que l’histoire ne s’efface à jamais jusqu’à ce que justice soit rendue », a-t-il conclu

Selon Jérôme Ludovic Bonyoma, ce massacre avait pris de l’ampleur dans certains quartiers de la commune de Mangobo. « Surtout du côté de la paroisse Christ-Roi jusqu’aux quartiers Mingazi et Matete, nous, qui habitent la commune de Mangobo, avons vraiment subi les atrocités de cette armée conduite par RCD/Goma », a-t-il argué.

De son côté, Candelard Kitoko ne cesse de s’interroger de ce déplacement effectué par certains politiciens qui préservent les leurs, pour aller tuer volontairement dans une autre province. « Adolphe Onusumba et Roger Lumbala font partie de cette liste et, aux élections, nous n’accorderons jamais nos voix à tous ceux qui ont contribué au massacre de nos frères et sœurs. La question que je me suis toujours posé est celle de savoir comment les gens doivent quitter le Kasaï pour venir abattre froidement nos compatriotes de Kisangani sur leur terre et le dossier reste silencieux comme si rien n’a été fait ? Paix aux disparus ! », a manifesté Candelard Kitoko, son ras-le-bol.

Pourtant, la guerre de six jours à Kisangani, c’est plus de 1 000 morts, au moins 500 blessés et quelques 800 bâtiments détruits. Et les Nations unies avait reconnu, dès le 16 juin 2000, « la violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC. »

Gel Boumbe

 

 

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