L’UDPS, Lamuka et la NSC du Congo rejoignent le CLC et exigent une autre équipe à la Cour constitutionnelle et à la CENI

Le Comité laïc de coordination (CLC), depuis le vendredi 12 juillet 2019, vient de briser le silence qu’il avait observé  depuis le 29 janvier dernier

L’appel du Comité Laïc de Coordination prend de l’ampleur
Processus électoral en RDC : Le CLC plus que jamais déterminé
Le Comité laïc de coordination appelle à une marche pacifique le 31 décembre 2017

Le Comité laïc de coordination (CLC), depuis le vendredi 12 juillet 2019, vient de briser le silence qu’il avait observé  depuis le 29 janvier dernier, cinq jours après l’élection de Félix Tshisekedi comme Président de la République. Le CLC a attendu la fin du traitement des litiges liés aux élections du 30 décembre 2018 pour lancer ce communiqué inaugurant son retour sur la scène, à la défense de la démocratie pour l’intérêt de la population congolaise.

La base de l’UDPS favorable pour la démission de la Cou constitutionnelle et de la CENI

Aussitôt annoncé, d’autres structures n’ont pas tardé à se joindre à lui en soutenant tout ce qui est repris dans son communiqué. Le cas de l’UDPS qui, par une déclaration faite sur Top Congo FM, soutient la démission des juges de la Cour constitutionnelle et de l’équipe de la CENI que dirige Corneille Nangaa qui ont créé une situation chaotique à l’issue des dernières élections organisées le 30 décembre 2018.

Dans le même registre, la coalition Lamuka adhère à la déclaration du CLC et exige la démission imminente des juges de la Cour constitutionnelle qui ont rendu des arrêts corruptibles décriés par tous les congolais. Il demande également le départ de l’équipe Nangaa arrivée fin mandat depuis quelques semaines.

Pour la Nouvelle société civile du Congo, c’est depuis le 30 juin dernier que  l’actuel bureau de la CENI est arrivé à la

Lamuka croit à une nouvelle équipe à la Cour et à la CENI

fin de son mandat de six ans non renouvelables. A cet effet, cette organisation dirigée par Jonas Tshombela a initié, depuis le samedi dernier, une pétition sur la dépolitisation et la réforme de la CENI, qui est une institution d’appui à la démocratie. La NSCC démontre que la composition actuelle de la CENI ne reflète pas son indépendance.

Jonas Tshiombela, Coordonnateur national de la Nouvelle société civile du Congo ; Jérôme Bonso, Président de la Ligue nationale des élections libres et transparentes (Linelit) et coordonnateur de la plate-forme « Agir pour des élections transparentes et apaisées (AETA) ; Alain Lomanja, Analyste des questions électorales, montent au créneau pour faire de propositions concrètes qui seront rendues publiques d’ici là.

Le CLC, le retour d’une machine de la démocratie

Le CLC qui est une machine de la démocratie ayant largement contribué à l’obtention des élections, veut recadrer les choses. Selon cette organisation dirigée par Isidore Ndaywel, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) n’ayant toujours pas communiqué le détail des résultats électoraux, elle rend impossible tout jugement sérieux sur les litiges électoraux.  La situation profite à la Cour constitutionnelle de rendre les arrêts à son gré en invalidant 23 députés d’opposition proclamés « élus » par la CENI, avant de réhabiliter la moitié d’entre eux début juillet de manière tout aussi peu convaincante. Alors que ses arrêts sont irrévocables, la Cour constitutionnelle, elle-même, les a rendus révocables.

Le CLC brise le silence, prêt à reprendre ses activités démocratiques

 « C’est avec regret que le CLC constate que les alertes qu’il n’a cessé de lancer dans la phase préélectorale se trouvent largement confirmées. La gestion électorale, en dehors d’avoir abouti à l’expérience de l’alternance au sommet de l’Etat, a plutôt accouché d’une crise postélectorale majeure dont la RDC aurait pu se passer. Ce cauchemar est l’œuvre délibérée de deux grandes institutions de la République, à savoir la Commission électorale nationale indépendante et la Cour constitutionnelle », précise le communiqué de Comité laïc de coordination.

 Bicéphalisme politique condamne le pouvoir exécutif à la paralysie

Parlant de la CENI, le CLC constate la création d’un bicéphalisme politique pour paralyser les administrations publiques appelées au bon fonctionnement de l’Etat congolais. « En se soustrayant de l’obligation constitutionnelle de publier en détail les résultats électoraux, la CENI a fabriqué en toute conscience une situation de bicéphalisme politique qui condamne le pouvoir exécutif à la paralysie », déclare le CLC dans son communiqué.

Corneille Nangaa, président sortant de la CENI

Il démontre en effet, « alors que les administrations publiques « sont dans un état plus que lamentable, la longueur des tractations pour constituer un gouvernement augure de graves difficultés à venir. Toute velléité de réforme ne pourra échapper au piège  de longues tractations retardant d’autant les changements attendus par la population », fait savoir le CLC.

Quant à la Cour constitutionnelle, le Comité laïc de coordination l’accuse d’avoir pris en main la ruine de l’appareil judiciaire congolais. « La Cour a pris la redoutable responsabilité de consacrer la ruine totale du système judiciaire national. Elle n’a jamais été autre chose qu’une simple chambre d’enregistrement dans laquelle la raison la meilleure est toujours la raison du plus fort », précise le CLC.

Piste de solutions

L’équipe de la Cour constitutionnelle décriée par les congolais

Le CLC  incite les Congolais à ne pas se laisser décourager par ces pratiques « honteuses ». « De manière inlassable, le combat pour l’Etat de droit doit se poursuivre, ce qui passe par la réhabilitation des institutions d’excellence », indique-t-il. Ensuite, le CLC propose de solutions pour éradiquer ce malaise qui gangrène l’Etat congolais. «Le CLC exige la démission immédiate de tous les soi-disant juges constitutionnels et leur remplacement par des juges compétents, dignes et intègres » a-t-il annoncé en promettant de mobiliser ses « partenaires » à cette fin. Le Comité Laïc de Coordination préconise l’instauration d’une juridiction spéciale pour  statuer sur les manquements des magistrats afin de les radier de ce corps d’élite.

Quant à la CENI, le CLC précise : « Aucune élection n’est envisageable dans la composition actuelle de sa haute direction. Cela exige le renouvellement préalable de cette équipel’organisation d’un recensement général de la population et la réforme de la loi électorale ».

On se rappelle que le CLC avait organisé les marches de chrétiens contre la prolongation illégale de Joseph Kabila au pouvoir en 2017-2018.

Gel Boumbe

 

 

COMMENTS

WORDPRESS: 0
DISQUS: 0
WP Radio
WP Radio
OFFLINE LIVE