Le Comité laïc de coordination (CLC), dans une lettre adressée dimanche 18 mars au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, réclame que le chef
Le Comité laïc de coordination (CLC), dans une lettre adressée dimanche 18 mars au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, réclame que le chef de l’Etat, Joseph Kabila donne des «signaux» qui seraient l’expression de sa volonté politique, afin de promouvoir une alternance pacifique du pouvoir à travers la tenue des élections prévues le 23 décembre 2018.
Pour le CLC, la crise actuelle que connaît le Congo est la conséquence de la volonté du Président Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà de son deuxième et dernier mandat constitutionnel. Et le pouvoir en place continue à multiplier des stratagèmes pour briguer un troisième mandat.
Le CLC évoque notamment parmi ces stratégies, la publication de nombreux calendriers électoraux non consensuels avec de nombreux préalables techniques et financiers, le passage de 11 à 26 provinces, chose qui a modifié la cartographie électorale et la multiplication des conflits armés, à l’Est, en Ituri, au Kasaï, dans le Tanganyika.
Dans cette lettre, le CLC parle aussi de «l’application sélective et biaisée de l’accord du Saint Sylvestre», l’interdiction des manifestations pacifiques dont l’opposition politique, la société civile et les mouvements citoyens sont victimes.
D’après le CLC, ce sont ces faits qui plongent la RDC dans une profonde impasse politique aux conséquences multiples sur le plan sécuritaire, économique, social et humanitaire, estime ce collectif. Le CLC doute que les prochaines élections générales soient libres, transparentes et apaisées avec « ces manœuvres dilatoires ».
Ainsi le CLC interpelle aussi la communauté internationale et sollicite sa plus grande implication dans le processus électoral en cours en RDC.
Pétronelle Lusamba
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