Kinshasa : Le cabinet d’avocats Bukope lance ses activités annuelles par une matinée juridique sur le Faux et usage de Faux

Dans le cadre du lancement de ses activités de l’exercice juridique 2019-2020, le Cabinet d’avocats « Bukope et associés » a organisé une matinée ju

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Vue des conférenciers à la matinée juridique sur le Faux et l’usage de faux

Dans le cadre du lancement de ses activités de l’exercice juridique 2019-2020, le Cabinet d’avocats « Bukope et associés » a organisé une matinée juridique dans la salle de conférence du Centre de Recherches Pédagogiques (C.I.C) de la congrégation des Missionnaires de Scheut, dans la commune de Limete à Kinshasa.

Sur le thème d’actualité juridique : « Faux et usage de Faux », ladite matinée a connu une forte participation des étudiants de la faculté de droit, des avocats stagiaires, magistrats et bien d’autres personnes, passionnées de la justice.

Trois interventions ont été à l’ordre à du jour. D’abord, le révérend Père Daniel Katona (cicm) et avocat au cabinet Bukope est, revenu sur les raisons du choix de ce thème en ces mots : « En observant le mode de vie dans notre société actuelle, on constate que les gens se sont familiarisés avec les antivaleurs, les gens sont dans la complaisance avec la fausseté et la contrefaçon dans tous les domaines de vie », a-t-il évoqué.

Poursuivant, le Père Katona a ajouté que : «  Nous vivons dans une période de fausseté où les faussaires se taillent la part de lion dans les affaires et transactions, où la vérité et l’éthique sont foulées au sol par ceux-là même qui en devraient être porte-étendard où le mensonge et la corruption riment pour danser le Tango, le Tchatcha pour ne pas dire le Ndombolo».  Et d’avertir que : « Mais ce que l’on ignore c’est que ce comportement hypothèque l’avenir de la nation et des générations à venir et le jour où cela tournera mal ou va se savoir, il y aura grincement des dents ».

Dans son intervention sur « le Faux et usage de faux dans la société », maître Michael Bukope, fondateur du cabinet et de l’association qui portent son nom a analysé minutieusement le concept de « faux et usage de faux » sur le plan sociologique, juridique et professionnel. Selon maître Bukope, sociologiquement : « le faux est perçu comme le contraire du vrai, bref, le faux c’est l’altération de la vérité ».

Pour cet avocat, tout ce qui est faux n’est pas punissable et pour qu’ait sanction contre un faux il faut ce dernier nuise à un tiers. Il a enfin énuméré quelques sortes de faux, à savoir : « le faux intellectuel, matériel et professionnel ».

Par ailleurs, intervenant comme pratiquant et enseignant de droit, maitre John Likolo, bâtonnier de l’ordre national des avocats du barreau de la Mongala, s’est appesanti sur les domaines dont les faux sont couramment rencontrés, entre autres, dans les documents officiels, la succession et dans le domaine de la profession (faux avocat, militaire, médécin, prêtre, etc).

Le bâtonnier Likolo a insisté aussi sur la constitution de trois éléments cumulatifs pour établir le faux notamment : l’élément matériel, la loi et l’intention.

Enfin, le décor était planté au jeu des questions-réponses sur ce sujet trop complèxe. Et les participants ont émis le vœu de voir cette initiative de la Dynamique pour l’action humanitaire et défense des droits humains en partenariat avec la Fondation Bukope, s’étendre à travers les provinces de la RD Congo où le faux et usage de faux règne en maitre.

Junior Kitambala

 

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