Une énième attaque meurtrière attribuée aux présumés rebelles ADF (Forces démocratiques alliées, rebelles ougandais qui sévissent en RDC depuis les
Inhumation de 29 civils victimes de massacre au village Luhanga
Une énième attaque meurtrière attribuée aux présumés rebelles ADF (Forces démocratiques alliées, rebelles ougandais qui sévissent en RDC depuis les années 90) a visé dans la nuit du samedi 20 octobre 2018 la ville de Béni dans la commune de Rwenzori. Le bilan provisoire fait état de 12 civils tués et plusieurs autres personnes ont été blessées et d’autres enlevées par les assaillants qui les ont emportées dans la brousse.
L’attaque s’est déroulée dans les quartiers Boikene et Ngadi. Jusqu’à 7 heures du matin, les corps des victimes demeuraient encore sur les lieux du drame. D’après les témoignages des rescapés, les assaillants parmi lesquels les femmes et les enfants auraient occupé une bonne partie de ces deux quartiers. Habillés en tenue militaire, ils étaient également lourdement armés. Ils ont pillé plusieurs biens de la population dont les bétails et argents. « Ils ont même mangé des biscuits et bu du jus et des sucrées », a expliqué un rescapé qui n’a plus de nouvelles de ses deux enfants et estime qu’ils ont été enlevés sur les ondes de la radio okapi.
Colère et indignation de la population de Béni
La situation était confuse le dimanche à Béni. Une foule en colère a saccagé des édifices publics. Ce sont des habitants exaspérés qui sont descendus dans la rue pour dénoncer l’insécurité.
Une marche spontanée a été organisée et des centaines de manifestants ont occupé le Boulevard Nyamwisi avec 5 corps en direction de la mairie de l’hôtel de ville de Beni.
« Nous sommes descendus avec trois corps jusqu’à la mairie, la police est venue nous disperser parce qu’un autre groupe de jeunes avait brûlé la poste et deux bâtiments annexes de la mairie », a expliqué un conducteur de moto-taxi, Paluku Thaiswika.
Il sied de rappeler que ces récentes tueries interviennent un mois après celles orchestrées le samedi 22 au dimanche 23 septembre 2018, lesquelles ont fait entre 18 et 24 morts, bien des personnes cherchent à savoir aujourd’hui à qui bénéficient les crimes commis à Béni.
Junior Kitambala
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