Godé Mayele : La RDC ne dispose pas de coureurs professionnels, ni de vélos de compétition

Le cyclisme en RDC est parmi les disciplines les moins considérées pour le moment et on assiste sans le vouloir à sa disparition totale, parce qu’on y

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Le cyclisme en RDC est parmi les disciplines les moins considérées pour le moment et on assiste sans le vouloir à sa disparition totale, parce qu’on y veille pas à son entretien à l’instar du football.  Mais quelques personnes de bonne volonté sont au chevet de cette discipline sportive qui a fait la pluie et le beau temps sous la 2è République. Godefroid Mayele Timonam alias Ebwa est parmi celles-là. Actuellement Directeur technique national de la Fédération du cyclisme au Congo (Fecyco), cet ancien cycliste qui a conservé le titre de champion du Zaïre de 1974 à 1988 et de champion d’Afrique centrale gagné au Gabon, Mayele a délié sa langue pour faire l’autopsie du cyclisme congolais.

Les coureurs congolais

Parmi les athlètes du cyclisme qui ont laissé leurs noms dans les annales sportives de la RD Congo, remportant plusieurs fois de trophées internationaux, Mayele Timonam a déclaré qu’à l’époque de la croissance économique, les gens avaient remarqué l’importance de cette discipline. Les responsables de firmes couraient derrières les athlètes pour faire les publicités de leurs sociétés et le cyclisme était qualifié par certains de « Sport de publicité ».

Il a fait remarquer qu’aujourd’hui, la majorité de ces entreprises n’existent plus ou sont tombées en faillite. Il a souligné qu’un vélo de course coûte énormément cher. Et vu la basse conjoncture accompagnée de l’état de délabrement très avancé des routes du pays, le cyclisme ne peut pas se développer. Pour M. Mayele, aussi longtemps que l’économie de la RDC fera des pas de tortue, le cyclisme ne sera épargné de sa belle mort.

Il a clairement dit que les athlètes congolais ne disposent pas de matériels appropriés pour la compétition, notamment les vélos. Ceux que les coureurs congolais utilisent ne sont pas conformes aux normes d’une compétition que l’on peut croire gagner.

Ils n’ont jamais gagné un seul Tour cycliste international de la RDC

« A part Nzuzi et Nsimba qui nous aident en nous envoyant de temps à autre le matériels. Il y a également le fils de notre président Sumbu qui aide aussi ses frères dans le même sens. Sinon jusque-là, nos coureurs ne disposent pas de vélos dignes de compétition » a expliqué Godé Mayele.

A la question de savoir pourquoi les coureurs congolais ne participent-ils pas au tour de France, le directeur technique national de la Fecyco n’a pas mâché ses mots : « Au Tour de France, ce sont les équipes qui y participent et non les pays. Il faut une équipe de six coureurs professionnels, malheureusement pour la RDC, on n’a pas des athlètes pros. Pour le moment, on a de bons coureurs qui sont tous amateurs. Nous les préparons pour qu’ils atteignent le niveau professionnel », a éclairé Mayele qui a ajouté qu’on Afrique, il n’y a qu’en Afrique du Sud où l’on trouve des coureurs professionnels, ainsi que quelques rwandais.

Ils ne cessent de bénéficier de l’encadrement d’un champion d’Afrique, le DTN Mayele Timonam

« Ce sont des contraintes qui nous bloquent à prendre part à cette compétition internationale organisée par la France, mais nous participons aux tours organisés en Afrique. Il est important d’informer ici qu’en Afrique, la RDC paie bien les coureurs que d’autres pays. Au premier Tour de la RDC, le maillot Jaune a reçu USD 18.000 », a expliqué le DTN de la Fecyco.

Parlant des officiels, Godé Mayele a fait savoir qu’il y a trois commissaires dont le commissaire international, le commissaire national et le commissaire fédéral. Il  y a les encadreurs et les autorités qui sont aussi parmi les officiels. Le directeur technique national a également donné les différentes sortes des maillots dont « Maillot Jaune » donné à celui qui a remporté la course, « Maillot Vert » donné au meilleur sprinter qui a gagné aux points, « Maillot des pois ou blanc » est décerné aux jeunes de 18 à 23 ans sortis meilleurs. Il a enfin donné l’origine de Maillot Jaune qui a été tiré du Journal de l’Auto qui paraissait à Paris en couleur jaune et qui a couvert le 1er tour organisé par la France en 1901.

Gel Boumbe

 

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