Diocèse de Kabinda : Mgr Ntambue choqué des commentaires et interprétations discréditant l’Eglise et ses serviteurs (Message pastoral)

L’Evêque et Pasteur du diocèse de Kabinda se dit choqué des commentaires et interprétations discréditant l’Eglise et ses serviteurs en ce qu’ils révèlent comme malice et insuffisance de culture ecclésiastique et générale. Son Excellence Mgr Félicien Ntambue Kassembe l’a fait savoir dans un des paragraphes de son message pour Pâques 2022.L’ordinaire du lieu invite cependant la chrétienté de son diocèse à contempler Jésus pour imiter sa constance et son pardon.

« En contemplant Jésus dans sa passion et sa résurrection, nous sommes touchés et émus par sa constance dans sa mission malgré la calomnie, la diffamation, la trahison, l’humiliation, la crucifixion et la mise à mort dont il est victime. Il force absolument notre admiration lorsqu’il se montre capable de pardonner ses bourreaux qui sont prêts à le liquider alors qu’il est totalement innocent », écrit Mgr Ntambue.

« Notre Eglise vit aujourd’hui dans un contexte culturel et médiatique marqué par tous les maux ci-haut décriés. Les attaques et les stigmatisations fusent de partout contre l’Eglise et ses serviteurs… Si l’on peut comprendre que des questions sont posées, il reste choquant de voir que certains commentaires et interprétations discréditent leurs auteurs en ce qu’ils révèlent comme malice et insuffisance de culture ecclésiastique et générale », poursuit le 4eme Père Evêque de l’histoire du diocèse de Kabinda.

« Ressusciter avec le Christ dans pareil contexte exige de chacun une plus grande détermination à être fidèle à ses engagements et à éviter toute fausseté ou toute duplicité dans son identité et dans son agir. Chacun personnellement et tous ensemble nous sommes appelés à donner à notre société un véritable témoignage de vie évangélique sans jamais céder au découragement. Le Christ a vaincu le monde et il a promis à son Eglise qu’aucune force du mal, ni interne ni externe, n’aurait raison d’elle. Il promet aussi d’être avec nous jusqu’à la fin des temps. Et s’il arrive que l’on soit une victime innocente, ressusciter avec le Christ ne peut être vrai sans pardonner ses bourreaux comme lui-même le fit. En effet, pour le chrétien, il n’existe pas de place pour la rancune et la vengeance car la foi chrétienne ne nous offre pas d’alternative au pardon. Il n’a que le pardon qui a le pouvoir de nous guérir tous, de nous réconcilier et de refaire notre communion écrit-il. « il y a aujourd’hui des situations d’injustice, de cupidité et de corruption qui ne doivent pas nous laisser indifférents car elles détruisent notre société en bafouant le droit, en sacrifiant les compétences, en donnant raison à l’argent et en étouffant la vérité ; il y a autour de nous des situations de prédation du bien commun, d’inconscience et d’irresponsabilité coupables qui amoindrissent notre patrimoine commun et mettent en danger notre environnement de vie ;… C’est devant toutes ces situations que notre résurrection doit se faire active et pertinente en nous engageant sans peur pour une société plus juste et plus solidaire notamment par des plaidoyers, les dénonciations, la résistance non violente face aux abus de pouvoir et aux intimidations, … On ne détient pas et on n’exerce pas le pouvoir au nom du peuple pour l’opprimer ni pour se servir », poursuit-il.

L’Evêque invite ses diocésains à contempler Jésus pour imiter sa constance et son pardon, à imiter les apôtres : une conversion remarquable, personnelle et collective.

« Sortons donc de tombeaux de nos duplicités, de nos rancunes, de nos peurs et de notre insouciance pour une vie cohérente, honnête, réconciliée, courageuse et solidaire. C’est alors seulement que notre résurrection avec le Christ sera bien réelle et qu’il sera pertinent de dire que nous sommes ressuscités avec lui », conclut le 4^ème Père Evêque de l’histoire du diocèse de Kabinda. A l’occasion de la fête de Pâques, Mgr l’Evêque a présidé le dimanche 17 Avril 2022 une messe d’action de grâce à la paroisse universitaire Saint Thomas d’Aquin de Kabinda.

Johnny KASONGO