Le collectif des avocats de la mineure de 13 ans violée par ses camarades de l’école (tous élèves au collège révérend Kim), située sur l’ex-avenue du
Le collectif des avocats de la mineure de 13 ans violée par ses camarades de l’école (tous élèves au collège révérend Kim), située sur l’ex-avenue du 24 novembre, est extrêmement scandalisé par le jugement qui a été rendu par le tribunal pour enfant dans la commune de Kinshasa. Ils ont été surpris en arrivant le 18 juin 2019 que le verdict avait déjà été rendu hier lundi dans la soirée en l’absence des avocats et de la famille de la victime. Les avocats vont interjeter l’appel.
D’après Me Dominique Wemo, « Le juge a fait de l’amalgame. Nous sommes estomaqués et chagrinés par ce verdict. Seuls deux enfants ont été condamnés sur les sept visés par la partie plaignante. L’un pénalement, il est déjà à la prison de Makala jusqu’à sa majorité. Et l’autre a été remis à ses parents qui vont payer 10.000 dollars pour dommages et intérêts, et les cinq autres sont remis en liberté, regrette Me Wemo avant de poursuivre que c’est inconcevable que les uns soient condamnés et les autres non. Ils étaient en association lorsqu’ils ont commis ce forfait. Certains affirment avoir introduit le doigt et d’autres ont introduit leurs verges dans sa bouche. C’était donc un viol collectif ! Ils sont tous coupables. »
Pour Me Fidele Kanyinda, avocate du collectif, » Ceci est tout sauf un jugement »
« C’est une grande consternation. Nous sommes là pour soutenir la famille de la victime sachant que le verdict sera prononcé aujourd’hui. Mais la réalité sur place nous déçoit beaucoup. Je dirige une entreprise sociale qui lutte contre toutes violences faites à l’égard de la jeune fille en milieu éducatif. Ce n’est pas pour ce genre de verdict que nos universités injectent chaque année des juristes. Ils sont formés pour que le droit soit dit. Lors de son investiture, le président de la république avait promis d’être intransigeant et intolérable concernant le problème de violence sexuelle. Je fais un appel au Président Félix Tshisekedi ainsi que la première dame à s’impliquer pour que cette fille soit prise en charge par la présidence et que justice soit faite. », a indiqué Mme Bernadette Kamango, membre de l’Union congolaise de femmes des médias, UCOFEM.
Plusieurs autres structures et organisations de droits de l’homme, de la femme et protection de la jeune fille, notamment la Dynamique ba maman ya Kinshasa, Lucha, Filimbi, la Dignité humaine, consortium des femmes pour la parité, la paix et la sécurité, etc. étaient sur place pour soutenir la famille de la Victime.
L’événement s’était déroulé le 17 mai 2019, jour férié, dans un appartement de la commune de la Gombe qu’ils auraient loué à 1.500 dollars américains pour une ‘‘fête’’ entre amis. La victime a été droguée, violée par 7 garçons et les scènes ont été filmées et partagées dans les réseaux sociaux.
Pétronelle Lusamba
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