S’étant rendus aux FARDC, 50 Mai-Maï réclament la reconnaissance de leurs grades

Actifs dans le sud du Territoire de Lubero, plus ou moins 50 combattants Maï-Maï de l’Union des Patriotes pour la Défense des Innocents (UPDI) Mazembe

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Actifs dans le sud du Territoire de Lubero, plus ou moins 50 combattants Maï-Maï de l’Union des Patriotes pour la Défense des Innocents (UPDI) Mazembe se sont rendus, le vendredi 2 mars dernier, aux Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans la localité de Miriki.

Munis de 5 armes de type AK 47, quelques roquettes et plusieurs armes blanches, les milices de l’UPDI Mazembe ont quitté leur quartier général du village de Kimaka, en présence de Monsieur Daniel Kisaka, ministre de Pêche et Élevage. Faisant reddition avec leur chef, le général Alpha Katoto qui n’a pas suivi une quelconque formation pour porter, sur ses épaules, les étoiles du Général, les combattants Maï-Maï, indique la radio Okapi qui cite les sources sécuritaires, ont formulé certaines revendications : La  reconnaissance de leurs grades et la création au sein des FARDC d’une « brigade spéciale Maï-Maï ».

Les combattants Maï-Maï UDPI/Mazembe se sont rendus aux FARDC

Ces derniers qui rejoignent plus de 100 autres combattants Maï-Maï cantonnés dans le centre de Matembe, situé à 7 Km à l’Ouest de la ville de Butembo, affirment rejoindre le processus de paix, mais exigent que les FDLR quittent le sud de Lubero où ils opèrent violemment

Partant d’un simple fait, il y a eu plusieurs milices qui se sont rendues aux FARDC depuis que les guerres tribales et étrangères sévissent à l’Est du pays, mais cette partie de la RDC n’a jamais été stabilisée, faute de la politique gouvernementale. Cette situation a rempli les rangs des FARDC de plusieurs généraux, colonels et autres officiers supérieurs et sous-officiers émanant de mouvements rebelles qui, après avoir tué, violé, incendié des villages, saccagés les champs et ressources vitales de la population se trouvant dans leur zones d’opération.

Ces derniers trouvent que leur recrutement en bonne et due forme au sein des FARDC ne leur donnera pas l’occasion de porter le plus vite possible ces grades, il faut passer par un mouvement insurrectionnel pour réclamer, un temps après, la confirmation de leurs échelons dans l’armée loyaliste. C’est pourquoi, les officiers supérieurs et subalternes sont croissants en effectifs que les soldats de rang. La RDC bat le record de nombre des généraux, colonels, majors et lieutenants, alors que notre armée n’a jamais atteint un effectif de 100 milles hommes, dans un pays où la population est estimée à 80 millions.

Partant de cette réalité palpable, l’armée aura d’énormes difficultés pour éradiquer ces malfrats qui font couler, au quotidien, le sang de nos compatriotes pour un business qui les nourrit bien. Alors que tout citoyen qui verse le sang ou tente de faire couler le sang de ses compatriotes doit être considéré comme ennemi du peuple et ce dernier mérite une sanction disciplinaire. Mais on est toujours étonné de voir ceux qui sont venus de mouvements rebelles occuper de grandes fonctions au sein des institutions du pays, même s’ils ne les méritent pas. « A cœur vaillant rien d’impossible ! », dit-on. Et on sait aussi qu’avec des hypothèses, tout devient possible.

G. B.

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