Certains acteurs politiques, comme certains animateurs des émissions dans nos différentes chaînes de télévision affirment urbi et orbi que les évêques
Certains acteurs politiques, comme certains animateurs des émissions dans nos différentes chaînes de télévision affirment urbi et orbi que les évêques ont décidé de suspendre les marches pacifiques organisées à travers le pays depuis le 31 décembre de l’année dernière.
Aucun évêque n’a interdit une marche. Il n’y a aucun document officiel d’un évêque suspendant une marche. Il n’y a aussi aucun évêque qui est initiateur d’une marche. Encore moins, la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO)
Que ceux qui tiennent les micros pour s’adresser à l’opinion sur des médias à grande audience prennent soin de vérifier leurs informations pour ne pas raconter des bêtises.
C’est le Comité laïc de coordination (CLC) qui a décidé de suspendre les marches pacifiques jusqu’au 30 avril 2018. Le CLC a officiellement écrit au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres pour lui dire que les chrétiens catholiques ne manifesteront pas jusqu’au 30 avril 2018 en vue de donner le temps nécessaire à tous les acteurs impliqués dans la crise au pays de trouver une solution autour des Nations-Unies et de l’Union Africaine.
Le CLC est l’initiateur des marches pacifiques qui ont été réprimées dans la violence par les forces de l’ordre. Quand l’initiateur décide de suspendre, pourquoi attribue-t-on cette décision aux évêques ? Quelques uns vont jusqu’à affirmer que c’est un aveu d’échec de l’épiscopat congolais.
Jusqu’à preuve du contraire, l’épiscopat congolais reste serein car il n’a initié aucune marche. Les marches réprimées récemment ont bel et bien été initiées par des laïcs catholiques. Les documents existent. S’il vous plaît, consultez-les avant de faire une quelconque affirmation.
Jean-René Bompolonga
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