Quand Eve Bazaïba rejoint une préoccupation de la CENCO

A l’ouverture du Congrès du Mouvement de libération du Congo (MLC), le jeudi 12 juillet 2018, la secrétaire générale de ce parti, Eve Bazaïba, n’est p

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A l’ouverture du Congrès du Mouvement de libération du Congo (MLC), le jeudi 12 juillet 2018, la secrétaire générale de ce parti, Eve Bazaïba, n’est pas allée par le dos de la cuillère pour décrire la situation actuelle du pays.

Pas seulement devant les partisans du MLC, mais aussi devant Emmanuel Ramazani Shadary, Secrétaire permanent du PPRD et Alain-André Atundu, porte-parole de la Majorité présidentielle (MP), et aussi Félix Tshisekedi de l’UDPS, Vital Kamhere de l’UNC, la secrétaire générale du MLC a déclaré « urbi et orbi » que « La RDC présente à ce jour une image de non Etat. La défense et la sécurité des personnes et de leurs biens, première mission dévolue à un gouvernement responsable, sont devenues un rêve pour les congolais. Aucune assise d’un leadership exemplaire pouvant asseoir la démocratie et la bonne gouvernance dans notre pays ».

La secrétaire générale du MLC ne s’est pas arrêtée là. « Ce processus démocratique chèrement acquis a été biaisé par le manque de volonté politique de la part de ceux qui gouvernent, le pacte républicain a été rompu au point de violer intentionnellement la constitution sans vergogne… Le mode de conservation et de conquête du pouvoir a été dénaturé par le régime en place… Des artifices par des conférences et les dialogues sont trouvés pour prolonger le mandat des institutions et se maintenir au pouvoir au nom de la tenue des élections apaisées, de l’unité nationale et de la paix… Tous les efforts consentis se sont révélés nuls. L’on est revenu à la case de départ et tout est à recommencer ».

Eve Bazaïba a davantage enfoncé le clou en affirmant haut et fort : « Les textes fondamentaux de la République sont bafoués à dessein avec arrogance. Tandis que les textes internationaux quoique ratifiés demeurent lettre morte. Que des réformes fantaisistes et stériles de l’appareil judiciaire, de l’armée, de la police nationale et de la territoriale, sans amélioration aucune. Ces désastres prononcés ont consacré et occasionné à la face du monde, l’absence remarquable de l’autorité de l’État avec incidence effroyable dans le social des congolais. Le délabrement effréné des infrastructures de l’État n’interpelle en aucun cas l’autorité et en parallèle le bradage des domaines, des bâtiments publics sont réalisés en cascade sous l’habillage des programmes de gouvernement dit de Cinq chantiers, de Révolution de la modernité ».

C’est cela la réalité que ceux qui sont aux commandes de ce pays ne veulent pas admettre. La secrétaire générale du MLC est allée dans la description d’une inquiétude soulevée par les Evêques catholiques congolais dans leur message intitulé « Sauvons le processus électoral » du 29 juin 2018. « Depuis plusieurs décennies, les différents systèmes de gouvernance qui se sont succédé ont mis le pays à genoux », avaient-ils écrit.

Le secrétaire général adjoint du PPRD et l’analyste politique de la Majorité présidentielle sont attendus pour monter au créneau et, sans avoir froid aux yeux comme d’habitude, répondre à Eve Bazaïba qui, avec d’autres membres de son parti, auront le temps de rendre coup pour coup à leurs déclarations. Ce temps manque énormément à ceux qui pansent les blessures saignantes causées par les différents systèmes de gouvernance dans le Congo profond.

Cependant, ceux qui sont en contact permanent avec le Congo profond, ne s’étaient pas arrêtés à exprimer une inquiétude ou une préoccupation, ils avaient aussi, dans la déclaration mentionnée ci-haut, exprimé un souhait : « Dès lors, la RD Congo a besoin de l’alternance, d’un nouveau leadership et d’une nouvelle classe politique qui placent les intérêts des Congolais au centre de toutes les préoccupations politiques. Pour y parvenir, il faut avoir aux commandes de l’Etat, des hommes et des femmes compétents et intègres qui aiment réellement le pays ». Par le temps qui court, ces hommes font cruellement défaut à l’exécutif congolais.

La Rédaction                                         

 

 

 

 

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