La visite conjointe d’Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies, et de Moussa Faki, Président de l'Union africaine, n'a pas eu lieu comm
La visite conjointe d’Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies, et de Moussa Faki, Président de l’Union africaine, n’a pas eu lieu comme convenue en République Démocratique du Congo en début de semaine. Depuis deux communications officielles sont offertes au public. Les Faucons qui fréquentent au jour le jour le Président ont exprimé de façon ferme le refus de recevoir ces deux personnalités tandis que les diplomates ont parlé en termes posés de négociations pour la fixation d’une autre date.
« Aucune date n’est fixée pour cette visite » a déclaré de façon péremptoire le Conseiller à la Présidence de la République, M. Kikaya bin Karubi. L’ancien ambassadeur est allé jusqu’à qualifier cette visite d’inopportune.
Le principe d’une visite du secrétaire général de l’ONU et du président de la Commission de l’Union africaine en République démocratique du Congo (RDC) est « maintenu » après « harmonisation des agendas », selon un communiqué du ministère congolais des Affaires étrangères parvenu mardi à l’AFP. « Le principe de la visite officielle en République démocratique du Congo d’Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, et Moussa Faki Mahamat, président de l’Union africaine, est maintenu », écrit Bernard Mutanda, directeur du protocole d’État dont le service dépend du ministère congolais des Affaires étrangères.
Divergence entre Faucons et Colombes fuite en avant ou test de l’opinion publique
L’opinion publique congolaise habituée à réagir vigoureusement pour ou contre les actes posés par l’Exécutif n’a pas accordé autant d’attention à la nouvelle passe d’armes avec la communauté internationale. Des Kinois préoccupés par un quotidien stressant, montée de prix des biens de première nécessité, et surtout inquiets face à l’avenir incertain par des élections apaisées n’en font pas grands cas dans les conversations de rue, baromètre du public. Quelques fonctionnaires, devant le Bâtiment public, pensent et le disent: » C’est un test grandeur nature. Les Kinois, vont-ils, condamner à l’unisson du gouvernement la tentative manifeste de peser sur Kabila ». Certains estiment que l’actuelle Majorité a déjà décidé de rester au pouvoir envers et contre tout.
Silence des Nations Unies et de l’Union africaine mais protestations des partis politiques et ONG
Les services de communication de ces deux institutions internationales n’ont pas daigné commenter l’acceptation du principe de visite de leurs deux responsables et surtout le volte face des derniers jours des autorités congolaises. Des ONG, tant internationales comme HRW (Human Right Watch) que nationales ont dénoncé le refus des autorités congolaises. Le Mlc, parti d’Opposition a déploré l’attitude congolaise.
Rombaut Kamwanga
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