Les femmes travaillant à la CENCO informées sur les cancers du sein et du col de l’utérus

La lutte contre les cancers du sein et du col de l’utérus a été au centre d’une conférence tenue le mercredi 31 octobre 2018 au centre interdiocésain.

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La lutte contre les cancers du sein et du col de l’utérus a été au centre d’une conférence tenue le mercredi 31 octobre 2018 au centre interdiocésain. Une initiative de l’Association de femmes travailleuses à la Cenco (AFT/Cenco) à l’intention de ses membres.

Dr Youyou Tankoy et son équipe medicale

Dr Youyou Tankoy et son équipe medicale

L’objectif de cette conférence était de tirer la sonnette d’alarme et de pointer les multiples réalités médicales, sociales et économiques du cancer chez les femmes. Il s’est agi d’expliquer directement à l’auditoire  les facteurs de risque du cancer du sein et du col de l’utérus, les comportements de prévention à adopter et les recours possibles en cas d’infection.

Dr. Youyou Tankoy, médecin à l’hôpital Marie Biamba Mutombo, accompagnée par son équipe médicale, a présenté une communication sur les causes, les symptômes et l’incidence des cancers du col de l’utérus et du sein.

Elle a indiqué que le cancer du col de l’utérus est causé par un virus dénommé le papillomavirus, qui se transmet par le rapport sexuel. Ce virus se pose autour de l’orifice du col. « Le cancer du col de l’utérus touche les femmes dans les pays en voie de développement, généralement à partir de la quarantaine. Chez les jeunes filles, ce sont des cas exceptionnels », explique-t-elle. Le docteur Tankoy a cité quelques catégories de personnes exposées, notamment les femmes à multiple partenaire, multiparité, celles qui fument, celles qui ne soignent pas les infections à répétition, celles dont le statut socioéconomique est faible et celles vivant avec le VIH.

Elle a déploré l’absence de culture de prévention notamment chez les catégories démunies, de femmes qui ne consultent pas de médecin lorsqu’elles remarquent l’apparition de symptômes de la maladie sur leurs corps.

Quant aux signes et signaux du cancer du col de l’utérus, le Dr Tankoy informe qu’il n’y en a pas. Le cancer donne des signaux lorsqu’il s’est déjà installé dans le col et, là, le traitement demande beaucoup d’argent. D’où elle a souligné l’importance de la sensibilisation des femmes à la nécessité du dépistage précoce chaque 3 ans et de la vaccination. « La vaccination est plus efficace chez les plus jeunes filles de 11à 12 ans en particulier ou chez toute femme avant son premier rapport sexuel quelque soit l’âge.

Abordant la question sur le cancer de sein, Dr Youyou a souligné qu’il n’y avait pas de causes mais plutôt des prédispositions. L’état hormonal (puberté précoce, ménopause tardive, première grossesse tardive), l’alimentation, la consommation importante d’alcool, etc. peuvent aussi prédisposer une femme au cancer de sein. Le Dr a aussi parlé de traitement hormonaux (prise de contraceptifs) et de risque familiaux (simple susceptibilité familiale, parenté de 1er degré, gène).

Le cancer du col de l’utérus est un cancer évitable.

Le docteur a conseillé aux femmes de faire l’autopalpation mammaire régulièrement entre le 7ème et 10ème  jour après les règles et ce, en dehors de la période de l’allaitement. Elle et son équipe ont donné les méthodes de la palpation tout en soulignant que cette auto-examinassion n’exclut pas la possibilité de se faire examiner par un médecin spécialisé.

D’après Dr Youyou, une réalisation de frottis du col de façon régulière lors de consultation gynécologique permet la détection du virus. Avec les vaccins préventifs, leur coût ne favorise ni l’introduction rapide de ces vaccins au pays ni l’établissement d’un véritable programme de santé publique accessible au plus grand nombre.

Elle exhorte ainsi aux femmes travailleuses de la Cenco d’observer à la lettre  les règles d’hygiène et à se faire dépister afin de connaitre leur état de santé.

L’augmentation de l’incidence de ce dernier type de cancer est préoccupante. Le cancer du col de l’utérus atteint plus de 500.000 femmes dans le monde chaque année en particulier dans les pays en développement. Il est responsable annuellement de la mort de 250.000 femmes.

Les femmes travailleuse de la Cenco ont été satisfaite de la communication de ce jour, elles ont interagit avec les questions et préoccupations auxquelles Dr Youyou et son équipe ont répondu avec des éclaircissements.

Pétronelle Lusamba

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