La désignation d’une candidature commune, le retrait de la machine à voter du scrutin de 23 décembre et la révision du fichier électoral truffé de s
La désignation d’une candidature commune, le retrait de la machine à voter du scrutin de 23 décembre et la révision du fichier électoral truffé de seize millions d’électeurs sans empreintes digitales, ont été le socle des messages des leaders de l’opposition congolaise lors d’un meeting commun le samedi 29 septembre 2018.
Le défi était de taille, malgré les tentatives du pouvoir en place, qui a tenté de saboter le rassemblement en déversant du sable et des immondices sur le lieu prévu pour le meeting à l’esplanade du Stade des Martyrs de la pentecôte.
Des responsables de l’opposition ont mobilisé des milliers des personnes, gagnant ainsi un grand pari à moins de trois mois de la présidentielle du 23 décembre 2018.
« C’est une réussite, vous le voyez, il n’y a plus rien à prouver. Le peuple est avec nous et nous irons jusqu’à la victoire finale », a déclaré à la presse le président-candidat du parti historique d’opposition UDPS, Félix Tshisekedi.
Oui au scrutin du 23 décembre mais non à la machine à voter et l’actuel fichier électoral
En effet, les 4 candidats encore en lice pour la présidentielle du 23 décembre : Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe, Freddy Matungulu et Martin Fayulu, se sont adressés à tour de rôle aux militants. Hormis, les 3 autres candidats invalidés à savoir Jean Pierre Bemba, Moise Katumbi par vidéo conférence et Adolphe Muzito ont confirmé la thèse de leurs collègues sur leur participation au scrutin du 23 décembre mais pas de machine à voter et le fichier électoral non nettoyé qui compte 16 millions d’électeurs sans empreintes digitales.
«Les mauvaises élections sont synonymes de la machine à voter. Il faut rejeter cet outil électoral et radier les électeurs sans empreintes digitales. Nous voulons des élections mais sans la machine à voter ni les 16 millions fictifs», a dit Martin Fayulu.
Toujours pas de candidat commun
Tour à tour durant leur prise de parole, ces 7 leaders ont évoqué avec empressement la nécessité, à tout le moins l’urgence de désigner un candidat commun, comme le jure l’ensemble des congolais épris du changement de l’actuel système.
Ce point a été amplement prêché par Felix Tshisekedi, président de l’UDPS. Pour lui, les 7 ténors de l’opposition « ne vont pas trahir le peuple ».
« Malheur à celui d’entre les sept qui osera trahir », dit-il, tout en appelant les militants à préserver cette unité de l’opposition car l’unité de l’opposition peut vaincre la machine à voter.
« Le candidat qui ne sera pas choisi pour représenter l’opposition, ne doit pas se dire qu’il ne peut pas soutenir celui qui sera choisi, comme candidat commun », a-t-il ajouté, confirmant la tenue prochaine d’une nouvelle réunion de l’opposition pour les discussions autour du candidat et du programme commun.
Junior Kitambala
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