La Foire agricole internationale de Kinshasa, Faik, qui offre plus de visibilité aux acteurs économiques de la base a fermé ses portes. Dans la foulée
La Foire agricole internationale de Kinshasa, Faik, qui offre plus de visibilité aux acteurs économiques de la base a fermé ses portes. Dans la foulée, l’Agence Dia a est descendue chez l’inventeur d’une machine rustique qui réalise l’épluchage mécanique du manioc, tubercule nutritive largement consommé à Kinshasa et dans les provinces voisines du Kongo central et de l’ex Bandundu. L’éplucheuse a été exposée à la Faik. Dans le dépliant offert aux visiteurs, il est fièrement mentionné que ladite machine est « le maillon qui manquait dans la chaîne transformation du manioc et qui libère la femme rurale des tâches fastidieuses ».
Détail machine à éplucher manioc 2018
Dans son atelier, en dessous du Pont Lunda Bululu, à Kintambo, se présente aux visiteurs curieux une drôle de machine. L’invention de l’officier de génie militaire retraité Ndombi Ndomasi, ndombi.ndombasi@gmail.com, enlève la partie extérieure recouvrant cette tubercule nutritive qu’est le manioc. « D’une technologie simple, a expliqué le présentateur, l’éplucheuse mécanique, appelée ‘Nzongo III’, comporte un essieu en bois dur recouverte de lanières en plastique et piqueté de clous importés d’Allemagne. Le tout est recouvert de cylindre de PVC pour contenir les débris lors du travail d’épluchage ». Un moteur thermique consommant 2,5 litres en six heures de travail actionne la machine.
Nzongo III réalise en un jour le travail de 20 personnes chargées de l’épluchage manuelle
Machine à éplucher manioc Faik 2018
Lors de la présentation du jour, le technicien a affirmé que ‘Zongo III’ peut éplucher 3.000 à 5.000 kg d’épluchure en 6 heures de travail. Les 3 tonnes d’épluchures correspondent au travail de 20 femmes rurales qui ne peuvent pas dépasser les 20 à 25 kg par heures soit au bout d’une journée 150 kg en 6 heures de travail. Le personnel d’éplucure a un coût qui fait que les agriculteurs sont quasiment obligés de vendre leurs récoltes de manioc en tubercule. Toutefois a reconnu le technicien, l’utilisation de l’éplucheuse requiert d’abord un travail calibrage, de triage et de pesée. Les cossettes de manioc sont pesées afin d’optimiser le poids des épluchures destinées aux petits et gros bétail. Deux ouvriers suffisent pour le manipuler alors que son faible poids permet de le déplacer jusqu’aux champs.
Avantages connexes
Dans les avantages connexes, le présentateur a fait remarquer de nombreux avantages comme la création de richesse par l’accroissement quantités produites donc de revenus accrus, la création d’emploi pour le jeunes qui ont quelques formations techniques ou professionnelles, elle freine l’exode rurale. L’éplucheuse mécanique ne consomme que 2,5 litres de carburant par 6 heures de travail/jour et cela sans utilisation d’eau dans le cycle de travail. Enfin pour un groupe de paysans, propriétaires de champs atteignant 15 ha, deux mois suffisent pour rembourser la machine vendue à 3.000 dollars pièces en lieu et place de rétribuer une forte main d’œuvre. L’éplucheuse est actuellement vendue à l’Atelier des Constrictions et d’Expérimentation de la Mécanique Appliquée dans la commune de Ngaliema au quartier Musey.
Rombaut Kamwanga
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