La CENCO se félicite du soutien de l’accord de la Saint- Sylvestre par l’Angola et la France

Le lundi 28 mai 2018, les présidents français Emmanuel Macron et angolais Joao Lourenço ont animé une conférence de presse conjointe au cours de laque

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Le lundi 28 mai 2018, les présidents français Emmanuel Macron et angolais Joao Lourenço ont animé une conférence de presse conjointe au cours de laquelle ils ont tous deux réaffirmé leur soutien à l’Accord du 31 décembre 2016 et leur refus de voir l’actuel président Joseph Kabila briguer un autre mandat aux élections prévues le 23 décembre 2018.

« L’accord de la Saint Sylvestre a été béni par l’Église. Tout ce qui est  béni doit être respecté. Le président Kabila doit respecter cet accord qui lui interdit de se représenter aux élections de décembre 2018 », avait lâché le président Angolais, Joao Lourenço.

En marge de ces déclarations et  prises de positions de ces deux chefs d’Etats, l’agence de presse Dia-Cenco a approché l’abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, pour avoir la réaction de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) en rapport avec ce sujet qui ne cesse de défrayer la chronique de la presse tant nationale qu’internationale.

Abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO au cours de l'interview

Abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO au cours de l’interview

A en croire l’abbé Nshole, la CENCO n’a pas été surprise de cette prise de position dans la mesure où c’est quelque chose qui s’impose. « Nous savons tous, la communauté nationale et internationale qu’il n’y a pas deux voies de sortie de la crise dans le contexte actuel. L’unique voie pacifique de sortie de crise, c’est le respect de l’accord de la Saint Sylvestre  et ce dernier n’a pas été conclu par la communauté internationale mais par les congolais, c’est un accord à nous et non de la communauté internationale », a-t-il rappelé.

Il poursuit sa réflexion en regrettant les entorses graves dont souffre cet accord qui avait évité l’embrasement du pays mais s’est montré  en même temps optimiste lorsqu’il estime qu’ « une personne peut porter de graves blessures mais  reste encore vivante ».

Et de renchérir que la CENCO « salue le fait d’avoir reconnu la valeur de cet accord avec la garantie morale qu’a constituée les pères évêques », s’est félicité l’abbé Nshole.

Vers un troisième dialogue sous la houlette de la CENCO ?

L’abbé Nshole dément avec énergie l’éventualité d’un quelconque rapprochement entre le pouvoir en place et la CENCO en vue de nouvelles discussions entre les parties prenantes à la crise qui prévaut actuellement en RDC.  Par ailleurs, il admet que la CENCO reste tout de même le garant de l’interprétation de cet accord. Mais « s’il y avait quelque chose de ce genre, on pourrait éventuellement demander son avis. Et à mon avis, je ne vois pas qu’est-ce qui s’ajouterait. Il suffit simplement d’appliquer ce qui a été consigné », a-t-il précisé.

Junior Kitambala

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