Le dédoublement de l’Église catholique n’a pas eu lieu

L’actuelle situation politique n’est différente à celle des années 1964 dont le pays était plongé dans une léthargie occasionnant de troubles à l’Est

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L’actuelle situation politique n’est différente à celle des années 1964 dont le pays était plongé dans une léthargie occasionnant de troubles à l’Est et à Ouest. Pour illustration, à cette époque, la rébellion avait commencé fin septembre 1964. Déclenché au Kwilu par Mulele, c’était le mulelisme imprégné  de doctrine et méthode communistes provoquant la persécution du christianisme. Les missionnaires et la plupart des prêtres diocésains devaient abandonner une grande partie du diocèse d’Idiofa.

Fidèles au stade Père Raphaël

Un stade Tata Raphaël plein comme un œuf, ce dimanche 25 mars 2018

Peu de temps après, les Simba provoquaient une rébellion au Maniema dans le Kivu, à l’Est du pays, et bientôt les rebelles soumirent toutes les régions occupées jusqu’en 1894 par les arabes esclavagistes. La carte de rébellion et celle de l’occupation arabe couvrent parfaitement. De nombreux missionnaires, parmi lesquels Mgr Mittebols de Wamba et la sœur Anwarite tuée pour la belle vertu, furent martyrisés et tués ainsi que beaucoup de catéchistes. Des centaines de missionnaires vécurent de nombreux mois cachés dans la forêt ou amenés par les Simba.  Le bilan était lourd : 154 missionnaires tués pendant la rébellion de 1964 – 1965 et, les Congolais subirent le même sort.

De tous ces événements, l’Agence DIA avait donné des comptes rendus fidèles et détaillés. Les noms des missionnaires disparus ou émigrés vers des pays voisins furent signalés et quand la libération commença,  le Père Ceuppens se rendit à l’aérogare de Ndjili avec le Secrétaire de la Nonciature Mgr Petti et un délégué de l’Ambassade de Belgique accueillir les rescapés. Ce rappel nous lie à l’actuelle situation en RDC. Aucune différence de ce qui se passe durant cette période pré-électorale.

L’Église universelle est plus forte que toutes les institutions universelles

C’est cette situation que le pouvoir en place a voulu conduire le pays en s’attaquant aux paroisses, aux cures, aux prêtres, aux Évêques, aux religieux et aux laïcs catholiques. Il voulait diviser, moins encore ça, il a mis la machine en marche pour  dédoubler l’Église catholique, comme il a fait avec les partis politiques du G7 et d’autres plateformes de l’Opposition. Suite aux actions du Comité Laïc de Coordination le pouvoir en place a même cherché le dédoublement  des Évêques, des prêtres, des religieux et religieuses et voire même des laïcs catholiques, mais il n’a pas pu. Tout simplement parce que l’Église universelle domine sur toutes les institutions universelles. Bitakwira qui était converti de colère à l’église de réveil pour devenir évêque coadjuteur de l’ACK a vite réintégré l’Église universelle sous l’égide du Cardinal Monsengwo, en gardant sa qualité de chrétien catholique. Malgré ce plan machiavélique, l’Église catholique n’a pas bougé d’un seul iota. Elle est restée la même et plus forte plus qu’avant. Le régime n’a pas pu réitérer la situation de 1964 – 1965 alors que ceux qui étaient à l’époque de ces rébellions sont de près et de loin au pouvoir.

Le Cardinal, lors de la lecture de l’Évangile

La situation est la même, depuis le règne de l’actuel régime, l’Est du pays reste troublé par de différents mouvements rebelles crées par de congolais sous couvert de certains noms qui semblent venus d’ailleurs. En Ituri, la situation troublante avait connu l’Opération Artemis dirigée par les français qui, contre toute attente, avait calmé le jeu. Et, revoici réapparaitre, vers fin 2017 à nos jours, la même recrudescence de tueries hebdomadaires et quotidiennes, au vu et au su des autorités, attribuant les massacres aux Lendu et Hema, deux tribus victimes de la situation.

De troubles, au Kasaï central où on attribue la responsabilité à la famille du chef coutumier Kamwina Sapu. Une histoire montée de toutes pièces pour protéger les vrais initiateurs et coupables de l’affaire qui a fait de centaines morts et de milliers des déplacés vers l’Angola et provinces voisines de la RDC. L’assassinat des deux experts de l’ONU Zaida Catalan et Michael Sharp dans le Kasaï, en mars 2017 a fait boire au pays de l’eau trouble, réservée aux cochons.

A Kinshasa, la même situation a surgi sans toutefois que les autorités fassent attention que « le pouvoir n’est exercé que là où l’acte et la parole n’empruntent pas des voies séparées, là où les mots ne sont pas vides de sens et les actes emprunts de violence », comme a écrit Annah Arendt dans son ouvrage « La condition de l’homme modeste ».
Gel Boumbe

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