La CENCO invite le peuple congolais à demeurer debout et vigilant

La Conférence Épiscopale Nationale du Congo, CENCO,  a  tenu ce jeudi 11 janvier 2018 une conférence de presse pour dénoncer les attaques contre l’Égl

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La Conférence Épiscopale Nationale du Congo, CENCO,  a  tenu ce jeudi 11 janvier 2018 une conférence de presse pour dénoncer les attaques contre l’Église Catholique et sa hiérarchie en République Démocratique du Congo.

Les évêques et secrétaires généraux de la CENCO lors de la conférence de presse du 11 janvier 2018

Les évêques et secrétaires généraux de la CENCO lors de la conférence de presse du 11 janvier 2018

Dans une déclaration contresignée par son président, Mgr Marcel Utembi, archevêque de Kisangani, son vice-président, Mgr Fridolin Ambongo, archevêque de Mbandaka-Bikoro, et  lue devant la presse par le secrétaire général, l’abbé Donatien Nshole,  la CENCO a désapprouvé la diabolisation volontairement distillée à l’endroit de Son Éminence le Cardinal, Archevêque de Kinshasa et Membre du Conseil des huit Cardinaux choisis par le Pape François pour le gouvernement de l’Église universelle. Elle lui réaffirme son soutien total et sa proximité.

Le Cardinal Monsengwo, dans l’état d’âme d’un père face au mauvais traitement infligé à ses fils et filles dont certains en sont morts(6), a précisé la CENCO, avait élevé le ton avec raison pour condamner la barbarie des hommes en uniforme, l’atteinte à la liberté de culte et affirmé : « Il est temps que la vérité l’emporte sur le mensonge et que les médiocres dégagent afin que règnent la justice et la paix en RDC ». Une phrase qui a fait jaser et amène ses pourfendeurs à le considérer à tort comme instigateur des actions visant à déstabiliser les Institutions en place et à vouloir  s’emparer du pouvoir. Et la Cenco exige des preuves à ces graves accusations portées contre la personne du Cardinal Monsengwo.

Loin de céder à toutes sortes d’intimidations, les évêques membres de la Cenco demandent « au  Peuple congolais de ne pas se laisser influencer  par cette campagne dont les auteurs ignorent superbement sa souffrance. Nous l’invitons à demeurer débout et vigilant, à prendre son destin en mains et à barrer pacifiquement la route à toute tentative de confiscation ou de prise de pouvoir par des voies non démocratiques et anticonstitutionnelles. », ont-ils déclaré.

Les journalistes

Les journalistes

A propos du principe de laïcité de l’État congolais et de la notion de neutralité de l’Église qui sont souvent opposés aux prises de position de la Cenco, les évêques congolais ont  tenu à rappeler que « le caractère laïc de l’État congolais ne peut  pas empêcher l’Église catholique de jouer son rôle, celui d’annoncer la Bonne Nouvelle du salut, d’être au service de la population congolaise en vue du respect des droits de l’homme et de la dignité humaine indispensables à son bien-être et à son développement intégral. »

En effet, poursuivent-ils,  l’Église qui, de par sa nature, a le droit d’intervenir dans les questions de foi et des mœurs, peut prendre position en matière politique en vue  d’exercer sa sollicitude et ses responsabilités à l’égard de l’homme qui lui a été confié par le Christ lui-même.  Elle a le droit de  porter un jugement moral même en des matières qui touchent le domaine politique quand les droits fondamentaux de la personne ou le salut des âmes l’exigent, ont martelé les princes de l’Église.

Par ailleurs, les évêques membres de La CENCO en appellent au respect des droits aux manifestations pacifiques et à la liberté de culte garantie par la Constitution de la République (cf. Art. 26). Ils exigent le respect et la considération dus aux autorités ecclésiastiques, en l’occurrence le Cardinal Archevêque de Kinshasa, le Nonce Apostolique en RD Congo et l’ensemble des Évêques.

« Il est juste et urgent que des sanctions exemplaires soient prises à l’encontre de ceux qui ont torturé, blessé et tué nos concitoyens ainsi que de ceux qui ont délibérément profané nos églises, lieux saints consacrés à la prière et à la rencontre avec Dieu. », ont-ils affirmé.

Aussi, la CENCO a-t-elle dénoncé toute tentative de division de l’Épiscopat congolais orchestrée à des fins politiciennes. « L’Épiscopat congolais ne peut se diviser ni être dédoublé comme des partis politiques. Partageant les joies et les peines de leur peuple, les Évêques membres de la CENCO restent solidaires les uns des autres dans une communion effective et affective. », ont précisé les évêques congolais.

Onésime Mukandila

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