RDC : Le Conseil de sécurité de l’ONU a rencontré la CENCO

Une importante délégation du Conseil de sécurité de l’ONU composée des représentants permanents de la France, de la Bolivie, de la Guinée-Equatorial

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Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU et la délégation de la CENCO lors de leur entretien

Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU et la délégation de la CENCO lors de leur entretien

Une importante délégation du Conseil de sécurité de l’ONU composée des représentants permanents de la France, de la Bolivie, de la Guinée-Equatoriale, de la Chine, de l’Ethiopie, de Kazakhstan, du Koweït, du Pays-Bas, du Pérou, de la Pologne, de la Fédération de Russie, de la Suède et du Royaume-Uni, est arrivée à Kinshasa le vendredi 5 octobre pour une mission de trois jours.

Cette délégation onusienne a rencontré la délégation de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) le samedi 6 octobre 2018 à Fleuve Congo Hôtel.

La délégation de la CENCO était  conduite par S.E.  Mgr Fidèle Nsielele, évêque de Kisantu et président de la Commission épiscopale Justice et Paix (CEJP), des 1er et  2ème secrétaires généraux adjoints de la CENCO, respectivement les abbés  André Masinganda et Georges Kalenga.

Cet entretien de plus d’une heure a porté essentiellement sur l’actualité politique en RDC, dominée par le processus électoral du 23 décembre 2018, dont les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont jugé bon de venir s’imprégner à la source.

Dans son speech de circonstance, Mgr Nsielele a fait l’état de lieux de la situation socio-politique actuelle, du processus électoral et de la situation sécuritaire sur l’étendue du territoire national.

Sur le plan politique, l’évêque de Kisantu a plaidé pour la mise en œuvre effective et intégrale de l’Accord de la Saint-Sylvestre, notamment le parachèvement des mesures de décrispation politique, l’accès aux médias publics garanti pour tous, la levée des mesures interdisant la liberté de manifestation publique, etc. Cependant, le prélat catholique est largement revenu sur le processus électoral en cours étant donné qu’il suscite des divergences autour de l’usage de la machine à voter et  l’état actuel du fichier électoral, truffé d’électeurs sans empreintes digitales.

« Le consensus sur l’usage de la machine à voter est inéluctable », a recommandé sobrement Mgr Nsielele avant de rappeler le caractère illégal de cet outil informatique.

Du point de vue sécuritaire, la délégation de la CENCO s’est félicitée de l’accalmie ou de l’amélioration de la situation dans le Grand-Kasaï mais a aussi exprimé ses inquiétudes face à la persistance de certains foyers de tension. Elle a ensuite émis le vœu de voir le gouvernement et la MONUSCO, mettre en place un plan conjoint de sécurisation du processus électoral.

Le décor était ainsi planté au jeu de question-réponse entre la délégation du Conseil de sécurité de l’ONU et celle de la CENCO.

Pour sa part, le 1er secrétaire général adjoint de la CENCO, l’abbé André Masinganda a tenu à rappeler que ce déplacement des membres du Conseil de sécurité de l’ONU en RDC signifie simplement que « tous les regards du monde entier sont tournés vers la RDC et cela démontre que notre pays est au cœur des enjeux internationaux », a-t-il déclaré. Et de poursuivre que : « Chaque fille et fils de la RDC doit être interpellé et amené à dépasser ses ambitions personnelles pour placer celles de la RDC au-dessus de tout ».

Enfin, La CENCO a appelé les Nations-Unies à s’investir sur l’éducation civique et la formation des observateurs afin de prévenir ou éviter le rejet des résultats. Elle a aussi réitéré sa volonté d’accréditer 40 000 observateurs dans les bureaux de vote à travers le pays.

Junior Kitambala

 

 

 

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