Après le recours de Bemba à la Cour constitutionnelle, la CPI va-t-elle soutenir ou éclabousser la Céni ?

Après l’invalidation de sa candidature le samedi 25 août dernier par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), le président du Mouveme

2018: Enjeux électoraux en RD CONGO
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Invalidation de candidatures à la présidentielle de décembre 2018 : L’impartialité de la CENI mise à rude épreuve

Le mot d’ordre est donné par le sénateur JP Bemba

Après l’invalidation de sa candidature le samedi 25 août dernier par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), le président du Mouvement de libération du Congo (MLC), Jean-Pierre Bemba Gombo, a déposé son recours auprès de la Cour constitutionnelle, le lundi 27 août 2018. La raison évoquée par la Céni de l’invalidation de sa candidature est sa condamnation par la Cour pénale internationale pour subornation de témoin.

A Kinshasa, la guerre des ondes a pris de l’ampleur entre la majorité au pouvoir et le MLC, soutenu par l’opposition. Pour mettre fin à cette polémique qui déchire la classe politique congolaise, la Cour pénale internationale va se prononcer le 17 septembre prochain, soit à deux jours de lapublication, le 19 septembre, des listes définitives par la Céni, des candidats présidents et députés nationaux, aux devoirs prescrits par la Cour constitutionnelle.

Cette publication sera suite de la notification à la Céni des arrêts de la Cour constitutionnelle rendus dans le cadre du contentieux des candidatures présidentielles et des députés nationaux, du 5 au 11 septembre prochain.

Le MLC qui parle d’une décision politique de la Céni dresse des arguments juridiques contre cette décision qu’il juge d’exclusion. Pour le MLC, l’infraction de subornation de témoin ne figure pas dans l’article de la loi électorale qui liste les conditions d’exclusion d’un candidat à la présidentielle. Selon le recours du parti cher à Chairman, le procès de Jean-Pierre Bemba pour subornation de témoin est encore en cours, tant que la peine en appel n’a pas été prononcée, sa condamnation en première instance ne peut servir d’argument pour l’exclure.

La Secrétaire générale du MLC, Eve Bazaiba croit encore à la validation de la candidature de JP Bemba car la Cour constitutionnelle doit être au-dessus des intérêts partisans afin d’éviter de conduire le pays dans le chaos. « Le dernier mot appartient à Dieu, mais nous attendons la décision de la Cour pénale internationale pour que la Cour constitutionnelle exprime son impartialité. Je sais que nous irons de victoire en victoire car avec Dieu nous vaincrons. Au-delà de l’impartialité que nous réclamons de la Cour constitutionnelle, nous demandons aussi à la Cour de devoir attaquer le fond. On ne peut pas, au niveau national, galvauder, interpréter de manière erronée une décision de la justice nationale et internationale. Cela risque d’être un précédent fâcheux pour les Nations », a déclaré la dame de fer du MLC après le dépôt de leur recours à la Cour.

Le MLC a mis à cet effet cinq avocats pour les audiencesde la Cour constitutionnelle sur ce dossier qui défraye la chronique ces derniers temps en RDC. Les membres de ce parti politique estiment que l’institution d’appui à la démocratie a commis une erreur, c’est pour quoi, ils ont rappelé à la Cour lors du dépôt de leur recours à privilégier l’impartialité.

Le Mouvement de libération du Congo attend avec espoir la décision de la Cour constitutionnelle favorable à la candidature de Jean-Pierre Bemba. ,La décision de la Cour pénale internationale est attendue avec des émotions dans les deux camps, celui du FCC et de l’opposition.

Gel Boumbe

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