Deux jours de deuil à Bunia, Kinshasa reste indifférent

Les communautés Hema, Mambisa et Ndo Okebo du territoire de Djugu appuyées  par un groupe des cadres politiques de l’Ituri ont décrété deux jours de d

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Les communautés Hema, Mambisa et Ndo Okebo du territoire de Djugu appuyées  par un groupe des cadres politiques de l’Ituri ont décrété deux jours de deuil dans la région de Bunia pour protester contre les massacres du week-end dernier à Maze dans le territoire de Djugu.

Bunia-Ituri

Bunia-Ituri

Cet appel était une réussite le lundi 5 mars 2018 où les activités de la ville ont été paralysées. Seulement quelques habitants sont descendus dans les rues pour manifester leur mécontentement suite à la situation sécuritaire qui ne fait que s’empirer au Nord-est du pays.

Ce deuil de plus d’une trentaine des morts observées seulement dans une zone du pays est une situation qui n’a pas été appréciée par plus d’un au niveau de l’opinion kinoise.

« Le fait de considérer ces massacres répétitifs  pour une affaire de la population de l’Ituri seulement dérange bien des Congolais et surtout des Kinois. Ces crimes devraient être dénoncés tout haut et le gouvernement national devrait appeler à un deuil national car ceux qui sont décédés sont des congolais. Ils sont tués parce que l’exécutif national est incapable de protéger sa population.  Le gouvernement devrait soutenir  ces deux jours de deuil dans la ville de Bunia en décrétant un deuil national. Ce serait un moyen de dénoncer ces crimes et de compatir avec les familles de ces victimes, » a partagé un analyste congolais.

Pour  le chercheur Christoph Vogel á l’université de Zurich en Suisse sur la République démocratique du Congo : « Les massacres la nuit de jeudi à vendredi dernier, une attaque qui avait fait au moins 49 morts, à Maze et Mbunja  sont des violences inouïes qui ravivent de vieilles tensions.

Rappelons que le ministre de l’Intérieur Henri Mova Sakanyi s’est rendu dans la province de l’Ituri  le lundi 05 mars 2018 pour s’enquérir de la situation sécuritaire dans le territoire de Djugu où une trentaine des personnes ont été massacrées par des miliciens. Dans le même cadre le ministre de défense Crispin Atama  Tabe s’est aussi rendu dans la même province ce mardi 06 décembre 2018. Il est curieux de constater que les deux membres du gouvernement sont allés sur terrain bien des mois après le début du conflit entre les Hema et les Lendu.

Prisca Materanya

 

 

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