Cinq jours après la suspension des cours à l’Institut National du Bâtiment et de Travaux Publics (INBTP) de Kinshasa suite aux troubles, des étudi
Cinq jours après la suspension des cours à l’Institut National du Bâtiment et de Travaux Publics (INBTP) de Kinshasa suite aux troubles, des étudiants et les enseignants de cet institut sont déterminés à lutter pour la réhabilitation du directeur général Azama jusqu’à la fin de son mandat.
Le directeur général de l’INBTP a été suspendu de ses fonctions par le ministre de l’ESU depuis le jeudi 11 novembre 2017. La raison évoquée de cette révocation a été l’imposition de payement de frais à l’institut au taux de 1$ à 1600 FC. Ce qui selon des sources vérifiées et selon le memo des étudiants adressé aux différentes autorités n’est qu’une raison fabriquée par ceux qui envient ce siège du DG sans en avoir les capacités ni la volonté d’améliorer la gestion.
Quelques étudiants ont donné de la voix par une pétition contre la destitution du DG Azama qu’ils ont signée et envoyée aux autorités. Une réclamation qui par contre appuie la rigueur instaurée par le directeur général depuis sa nomination en décembre 2015. Cette rigueur est soutenue par un groupe constitué d’enseignants ingénieurs de formation et des anciens diplômés de l’INBTP.
D’après ces enseignants, il n’a jamais été question de taux de change dans le communiqué du DG et ce dernier ne s’est jamais exprimé sur cette question, mais le DG gérait la grogne des enseignants qui exigeaient le taux de la cité pour mettre leurs primes au diapason des achats à la cité et les mettre à l’abri des anti-valeurs.
« Le DG avait plutôt, par sa décision° INBTP/DG/60/032/207 du 20 novembre 2017 portant réinscription et payement des frais académiques, demandé aux classes de préparatoire de payer les frais académiques (350$) à la Bank of Africa et aux classes montantes de payer les frais académiques (315$) à la Rawbank. Aucune augmentation n’avait donc été faite sur les frais académiques tel que demandé par les autorités du pays. Les frais étant fixés en $, ceux qui avaient le dollar payaient sans problème et les autres qui avaient les francs se demandaient s’il fallait suivre le taux parallèle ou payer au taux consensuel de 1$= 1452 FC qui avait été appliqué lors de la deuxième session de l’année académique 2016-2017 ».
La vraie source du conflit
Le dialogue étant engagé, les enseignants ont exigé au comité de gestion le paiement de leur prime en dollars afin que l’Institut tourne à plein régime. Ce débat a été subitement détourné par la coalition des étudiants ayant échoué ou étant déclarés Non Admis à la Filière (NAF) associés aux enseignants sanctionnés par les rapports de la cellule Assurance-Qualité. Pour eux, la seule issue reste désormais le départ du DG et son remplacement par celui qui est prêt à leur promettre la réintégration à l’institut pour les étudiants et blanchiment pour les enseignants. Eh bien, ces personnes lésées restent minoritaires bien que très bruyantes et très violentes. Il ne faudrait pas que la violence devienne une arme pour influencer nos autorités politiques du pays! » Explique un professeur de l’INBTP.
Prisca Materanya
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