Plusieurs sources en provenance de Nyunzu, un des trois grands centres urbains de la province du Tanganyika ont rapporté aux agences onusienne, à l’œu
Plusieurs sources en provenance de Nyunzu, un des trois grands centres urbains de la province du Tanganyika ont rapporté aux agences onusienne, à l’œuvre dans cette partie de l’Est du pays, des mouvements des personnes dans plusieurs localités. Ces personnes fuient des affrontements et incursions des groupes armés dans leurs localités.
Les humanitaires onusiens ont constaté dans un communiqué de OCHA du 7 octobre 2017 qu’en cette quatrième semaine de rentrée scolaire les déplacés sont logés dans des écoles et églises dans des conditions de forte promiscuité.
Ecoles des centres urbains ouvertes, écoles des campagnes fermées
La persistance des conflits intercommunautaires dans la province du Tanganyika entraîne des répercussions négatives, notamment, sur la rentrée scolaire 2017-2018. Seules 735 écoles sur les 1 649 écoles primaires publiques que compte la province du Tanganyika, ont ouvert leurs portes, soit (44%) après un mois de démarrage des cours. Les écoles qui fonctionnent effectivement sont celles situées dans les centres urbains (Kalemie, Nyunzu, Manono et Kabalo) où il règne le minimum des conditions sécuritaires qui rassurent les parents pour envoyer leurs enfants à l’école. Par contre, la plupart d’écoles, notamment sur les axes tels que Kalemie-Moba, Kalemie-Nyunzu, Manono – Mpyana n’ont pas ouvert leurs portes.
Les acteurs humanitaires onusiens estiment à plus de 30 000 personnes déplacées.
Les déplacées provenant du nord de Nyunzu depuis fin Septembre à ce jour sont estimés à près de 8 000 personnes. L’arrivée de déplacés récents vient exacerber une situation très précaire dans les communautés d’accueil. Les déplacés sont logés dans des écoles et églises dans des conditions de forte promiscuité, d’autre se cachent en brousse ; ils ne disposent pas de stock des vivres et ils n’ont plus accès à leurs champs. Nyunzu était au centre de la résurgence du conflit intercommunautaire en 2016 qui entraîna des milliers de personnes déplacées.
Des infrastructures scolaires vandalisées
Au-delà des problèmes de sécurité, les acteurs humanitaires ont aussi noté la problématique des infrastructures scolaires qui sont soit complètement ou partiellement détruites, d’autres encore ont perdu leurs matériels didactiques, et équipements lors des incursions des miliciens dans les villages. Ainsi, ne pouvent pas fréquenter l’école, les enfants des zones rurales à l’âge scolaire qui courent le risque d’être recrutés dans les milices.
Rombaut Kamwanga
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