L’Indépendance dansée au Centre culturel congolais Le Zoo

Dans un spectacle haute en couleurs, le samedi 7 avril 2018,  ponctué de mouvements virevoltants d'acteurs de talents, des artistes du sixième art qu'

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Dans un spectacle haute en couleurs, le samedi 7 avril 2018,  ponctué de mouvements virevoltants d’acteurs de talents, des artistes du sixième art qu’est la danse, de la troupe Universal Dance, ont fait montre de virtuosité dans la représentation de DITpanda au Centre culturel congolais Le Zoo.

Une douzaine d’artistes ont fait admirer aux nombreux spectateurs l’histoire dansée de l’indépendance de la République Démocratique du Congo. Ils ont exprimé de façon particulièrement animée   les péripéties tourmentées de l’accession à l’indépendance nationale en 1960.

Une succession rapide et harmonieux de pas de danse athlétiques et de mouvements synchronisés

Des 'Blancs' dominent des 'Noirs'

Des ‘Blancs’ dominent des ‘Noirs’

Démarré tambour battant, sous les airs de la célèbre chanson ‘Indépendance Cha Cha’,  le spectacle dansé du samedi 7 avril a d’emblée plongé  la salle dans l’euphorie des année soixante avant de reprendre le cours normal de l’histoire de la décolonisation par des danses très athlétiques.   Des artistes affublés d’oripeaux, de vieux pantalons effilochés, symbolisant des Noirs libres,  ont montré leur joie de vivre le temps ancien dans des rondes dansées, hommes et femmes mêlés au début du spectacle. Ensuite a suivi la  colonisation avec des traitements humiliants infligés aux Noirs, des artistes vêtus de blanc, culottes courtes, chemises blanches, chapeau colonial blanc à la tête, ont illustré de façon caricaturale les scènes de chicottes réservées aux colonisés.  Une troisième séquence a développé la lutte pour l’indépendance avec un affrontement simulé entre Noirs et Blancs dans des présentations mouvementées des corps effectuant des entrechats, des culbutes et sauts périlleux avants et arrières, des courses éperdues sur la scène, entrecoupés de contorsions de corps réalisées avec harmonie. La victoire finale a été une danse effrénée des Noirs vainqueurs autour d’un Lumumba en costume et portant des fines lunettes cerclées. Les artistes lui ont fait faire un tour d’honneur sur les épaules d’un des leurs.  Les tristes péripéties qui ont suivi les années de l’après indépendance n’ont pas été représentées, heureusement,   laissant aux spectateurs un goût de joie et d’émerveillement pour des aubes nouvelles après une heure de danse ininterrompue.

Des artistes décidés de s’exprimer au pays

Lors des échanges avec le public, les artistes danseurs ont répondu  aux nombreuses questions des spectateurs principalement pourquoi leur retour au pays après une longue tournée en Suisse. En réponses, ils ont plusieurs fois  affirmé leur volonté et surtout leur désir de faire partager leur goût de la danse-spectacle.  » Oui, ont ils confirmé, les artistes-danseurs peuvent vivre de leur art à Kinshasa. Certains parmi eux qui sont aussi des chorégraphes enseignent dans des écoles de la capitale. Quelques uns offrent leur service à des groupes et orchestres de la capitale kinoise ». Dans un second volet de réponses, ils ont révélé avoir beaucoup appris en Suisse, particulièrement sur le sérieux et le temps accordés à la préparation des spectacles. Ils ont constaté que des artistes suisses arrivent à consacrer 12 heures de répétitions quotidiennement. Enfin, ils ont proclamé leur volonté faire entrer dans les mœurs des Kinois la fréquentation des salles de spectacle de danse et ceci en plus de leur désir de la conquête du monde.

Le chorégraphe du jour Didier Mukalay  Maloba a expliqué le titre volontiers ambigu du spectacle « Ditpanda », mélange de « dipanda », indépendance en langue locale et Dit du verbe dire et Panda le nom du premier intellectuel congolais Panda, un agronome congolais diplômé en Belgique bien avant l’indépendance en 1960.   Il est mort au pays dans l’anonymat.

Rombaut Kamwanga  

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