Couverture médiatique dans un contexte fragile des droits de l’homme

Le mardi 05 novembre 2017, un atelier a réuni des journalistes kinois autour d’une consœur suisse Monica Oettli, qui preste à la Radiotélévision suiss

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Le mardi 05 novembre 2017, un atelier a réuni des journalistes kinois autour d’une consœur suisse Monica Oettli, qui preste à la Radiotélévision suisse. Elle est venue en séjour de travail en République Démocratique du Congo.

Deux pays, Suisse et RDC, confrontés aux défis pour les journalistes

Des professionnels de médias congolais ont échangé avec la journaliste suisse sur les défis du travail journalistique dans des contextes fragiles en matière de droits de l’homme. Les participants ont constaté d’emblée que les défis sont présents dans les deux pays mais à des degrés différents. La Suisse 7ième rang et la RDC 154ième rang sur 180 pour le respect de la liberté de la presse dans le monde.

Journalisme en Suisse face au pouvoir économique

Monica Oettli a commencé par évoquer son parcours professionnel tant dans son pays qu’en Afrique où elle a été journaliste-reporter au Zimbabwe et en Gambie. Dans son pays, elle a joui de la démocratie ainsi que de la liberté de presse dans son pays. Toutefois, elle a signalé qu’elle a eu maille à partir avec certains groupes économiques dont elle a contrarié les intérêts. Elle a fini par être relevée de ses fonctions par sa rédaction. Bref, Monica Oettli a reconnu que trois forces exercent une forte influence sur le fonctionnement de la presse, la pression économique des groupes propriétaires et partenaires, la concentration actuelle des medias acquis par une personne ou un petit groupe, et la conséquence quasi automatique du monopole de l’opinion confisqué par ces petits groupes. La neutralité est rendue plus difficile, la collecte est plus dirigée. En réponse à une question sur des rapports difficiles avec certains milieux où l’on cherche l’information, Mme Monica Oettli a demandé le devoir d’honnêteté dans le travail de rendu des évènements. Elle a condamné les ‘journalistes-militants’.

Trois autres intervenants ont pris la parole dont l’abbé Jean-Marie Bomengola, secrétaire général de la Commission épiscopale des communications sociales (CECOS).

Respect de l’éthique et de la déontologie journalistique malgré le contexte local

L’abbé JM Bomengola a, d’abord, insisté sur le respect de l’éthique et de la déontologie. Le prêtre-journaliste en RDC a d’abord déploré le non-respect des droits de l’homme. Il a relevé entre autres des difficultés rencontrées lors de la récolte de l’information et ceci en rapport avec le thème du jour et la précarité ambiante. Malgré ces difficultés la vérité doit demeurer au cœur du travail journalistique, a-t-il souligné. Le fait est qu’un professionnel des médias ne doit pas afficher sa couleur politique dans son métier, il a pour rôle de donner des informations avec sincérité et précision à la population en vue de l’aider à opérer des choix réfléchis.

L’abbé a ajouté que le pouvoir de l’information du journaliste, demande de collecter, traiter et diffuser de l’information doit se faire sans parti pris, ni sentiment affiché, ni tendances politiques, tout en respectant la ligne éditoriale de son organe de presse. L’abbé a fait remarquer de façon claire que des journalistes sont devenus de personnes sensibles aux tendances politiques suite aux libéralités concédées par les personnes interviewées (coupage en jargon local). Il a déploré qu’au pays l’accès du journaliste aux événements demeure difficile.

En définitive, tous les orateurs du jour, en plus de la suissesse et de l’abbé, MM. Patient Ligodi de Internews, Thivis Tshivuadi de JED ont renchéri dans le sens du travail bien fait. Les orateurs ont demandé aux journalistes congolais à ne pas céder à la pression ou menace politique exercée sur leur métier, et cela en âme et conscience tout en respectant l’éthique et la déontologie.

Cinq partenaires auprès de journalistes

L’Ambassade suisse en collaboration avec la CENCO, Internews, Journaliste en Danger (JED) et l’Unesco en Rd Congo, ont offert cet atelier à l’intention des journalistes congolais.

Gladys Bundu et Lauriane Lolo Mpotambwa stagiaires

 

 

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