Le séminaire destiné aux gouverneurs récemment élus des 24 provinces sur les 26 que comptent le pays a suscité des commentaires en sens divers avec un
Le séminaire destiné aux gouverneurs récemment élus des 24 provinces sur les 26 que comptent le pays a suscité des commentaires en sens divers avec un sentiment prédominant de pessimisme des auditeurs des radios et télévisions de la capitale. Des analystes politiques et des membres de sociétés savantes ont exprimé des avis mitigés sur ce forum organisé par le président Félix Tshisekedi à l’intention des responsables de province.
Trop court, inopportun, coût inconnu
D’emblée, des analystes ont estimé le délai trop court pour transformé des gouverneurs au niveau épars de formation politique et administratif. L’un des analystes estime qu’un gouverneur ‘illettré’ élu ne peut être formé en trois jours. Un autre a estimé ce séminaire inopportun car il existe un Forum de Gouverneurs, une institution destinée à coordonner l’action de ces patrons de province autour du chef de l’État. Des économistes ont relevé des situations autrement plus urgentes comme la constitution de la Caisse de péréquation pour l’entraide entre provinces mal loties et celles bien loties par la nature. Il a fait part de cette préoccupation au vu des avoirs des provinces minières de l’ex Katanga. Un autre économiste a évoqué un problème général des entreprises minières en particulier, et grandes entreprises qui paient leurs impôts et taxes à Kinshasa alors qu’elles opèrent à l’intérieur du pays d’où elles tirent leurs richesses. Leurs taxes sont payées à la Direction des Grandes entreprises de la Direction générales des Impôts, DGI. Les provinces ne perçoivent que des miettes. « Ces grandes préoccupations économiques n’ont pu être résolues en trois jours, si elles ont été soulevées » a déclaré une économiste. Enfin, quelques économistes se sont interrogés sur le coût de ce séminaire sans avoir de réponses des autorités nationales. Ils ont voulu connaître les retombées d’un tel investissement des deniers de la République.
Un autre son de cloche
Face à cette marée de contestations et d’inquiétude d’auditeurs et de téléspectateurs, quelques analystes ont relevé quelques aspects positifs de l’action du chef de l’Etat. Ils ont entre autres souligné la nécessité pour le président Félix Tshisekedi de rencontrer en une seule fois les nouveaux gouverneurs. Il était aussi nécessaire au Chef de l’Etat de donner ses directives et grandes lignes de conduite de l’Etat pour la conduite des affaires dans les provinces.
Rombaut Kamwanga
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