Le professeur historien Isidore Ndaywel é Ziem, également un des membres du Comité laïc de coordination, au lendemain de l'appui de Macron au Rwanda
Le professeur historien Isidore Ndaywel é Ziem, également un des membres du Comité laïc de coordination, au lendemain de l’appui de Macron au Rwanda a rejetè tout en nuances subtiles la candidature de la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo. au poste de secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie, Oif, actuellement dirigée par Michaël Jean la canadienne.
La candidature de la de la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo annoncée officiellement par la femme d’Etat et soutenue de façon publique par le Président français Emmanuel Macron n’a pas réjoui les cœurs de tous les Africains. Le moins que l’on puisse le dire est la réaction polie mais ferme d’un membre éminent de la société civile congolaise le professeur Ndaywel. Dans l’entre temps, devoir de réserve oblige, les autorités congolaises se cantonnent dans un mutisme prudent.
Candidature féminine africaine contre candidature féminine canadienne
Dans ses propos, le professeur rejette d’emblée la proposition française qui se doit d’avoir l’élégance de laisser les Africains désigner leur candidat au poste de Secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie. En substance l’historien congolais a dit que la France ne doit pas s’arroger le droit de choisir un candidat du continent africain. La France ne doit pas utiliser l’Oif comme un outil pour ses intérêts propres, en l’occurrence la réconciliation avec un pays d’Afrique centrale.
De façon plus objective, Ndaywel ne comprend pas comment un pays qui a abandonné volontairement le français pour l’anglais dans l’apprentissage d’une langue étrangère pour les élèves de l’école primaire au Rwanda puisse postuler à ce poste. Au-delà de la culture francophone, l’historien congolais qui est aussi activiste des droits humains ne voit pas comment le Rwanda avec une démocratie plutôt musclée va donner des leçons de démocratie aux pays africains. Dans ce pays des Grands Lacs, les citoyens n’expriment qu’à mots couverts leurs opinions surtout lorsqu’elles sont négatives vis à vis du pouvoir.
Enfin se souvenant de sa nationalité, le professeur évoque sans citer son pays où, dit-il, des populations entières se souviennent des atrocités venues d’ailleurs endeuiller les paisibles habitants du pays de ses ancêtres.
Des commentaires positifs ont accueilli ces propos
Après la stupeur des Congolais qui se considèrent à tort ou à raison comme les ressortissants du plus grand pays francophone d’Afrique et proches de la culture française, communauté de langue oblige, les langues se sont déliées sur les chaînes de radios périphériques. Nombre d’auditeurs friands de RFI ont appuyé la position de Ndaywel. Ils en ont profité pour déplorer le silence des autorités nationales éprises de réalisme. La RDC a appuyé, il y a peu, la candidature rwandaise à la Banque africaine de développement. Les auditeurs ont néanmoins compris qu’elles ne peuvent pas affronter la France qui n’affiche plus une attitude tranchée comme la Belgique face aux autorités congolaises.
Les Congolais de la base considèrent avec sympathie dans une grande majorité la position du Canada deuxième contributeur de l’Oif qui veut un deuxième mandat pour Michaël Jean. Elle fait montre d’indépendance face aux autocrates africains. Peu connu, le Canada est apprécié pour son assistance aux organisations non gouvernementales.
Rombaut Kamwanga
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