La campagne électorale se poursuit normalement. Mais, depuis que Kisangani est tombé aux mains de la coalition Lamuka, lors du passage du candidat com
La campagne électorale se poursuit normalement. Mais, depuis que Kisangani est tombé aux mains de la coalition Lamuka, lors du passage du candidat commun de l’opposition, Martin Fayulu Madidi, la campagne électorale est ponctuée de beaucoup d’étanchéités de la part du pouvoir. Ce dernier empêche au challenger de l’opposition à battre, librement et dans la sécurité, sa campagne comme Emmanuel Shadary le fait.
Fayulu soulevé par la foule
La campagne électorale est un moment où les candidats s’expriment librement, en présentant aux électeurs leurs projets de société. Mais, depuis que Fayulu a reçu un accueil jamais vu depuis l’histoire de notre pays à Kisangani, la campagne électorale change de couleurs et tourne vers la violence, causant mort d’hommes.
Le candidat commun de l’opposition, Martin Fayulu, empêché d’atterrir à Kindu, fief de Shadary, son cortège a été attaqué par de coups de lacrymogène à Lubumbashi où trois personnes ont été tuées par des balles réelles le mardi 11 décembre. A Kalemie, Fayulu a rencontré les mêmes difficultés en enregistrant aussi trois morts.
A partir de Goma, il était empêché de retourner à Lubumbashi et, il a pris le chemin du grand Equateur, fief de Jean-Pierre Bemba, où il commence par Mbandaka. Porté en tipoyi par les militants venus très nombreux l’accueillir à l’aéroport pour le conduire au stade Bakusu pour le meeting, la population de Mbandaka chantait : « Cette terre appartient à nos ancêtres. Fayulu est là. Nous n’avons peur de rien. »
Fayulu la cible du FCC et de CACH
Fayulu, Tshilombo et Shadary, trois candidats en course à la présidentielle
Depuis la chute de la grande Orientale, du grand Kivu et du grand Katanga, lors du passage de la coalition Lamuka, Martin Fayulu devient la cible privilégiée du FCC (le régime en place) et de la coalition Kamerhe – Tshisekedi. Le candidat commun de l’opposition semble être combattu par les deux camps pour maximiser leurs voix.
Au demeurant, ils l’accusent de boycotter les élections, chose qu’il n’a jamais prononcé dans sa bouche, si ce n’est pas « nous irons aux élections le 23 décembre, mais sans la machine à voter. » Martin Fayulu qui, au départ, était considéré comme un fretin, sans base par l’UDPS et l’UNC, au grand plaisir du FCC, est aujourd’hui le petit fretin dans l’assiette de tous les congolais. Il est difficile de trouver le dauphin dans l’assiette du petit peuple, mais on trouve le fretin.
Martin Fayulu à Kisangani
Aujourd’hui, le candidat de Lamuka a une base solide à travers le pays. Ce n’est pas Martin Fayulu qui donne l’ordre pour n’est pas bien accueillir les autres candidats, c’est la population elle-même qui a trouvé en lui le candidat du peuple, le candidat du changement. Ces derniers l’ont choisi comme le camp du changement et de la bonne gouvernance. La population de l’Est donne du fil à retordre à Shadary et à Fatshi, peut-être à cause de leurs discours.
« Puisqu’il le dit lui-même qu’il est le candidat de la continuité, la population congolaise a déjà compris que si Shadary passait, le peuple va continuer dans la misère la plus aigüe, la tuerie, le viol, l’impunité et l’accroissement des déplacés loin de leurs zones géographiques. Ceci a poussé la population à tourner le dos au candidat du FCC en faveur de Martin Fayulu », déclare Maitre Léon Nex, politologue.
Le pouvoir empêche Fayulu, la population empêche le FCC
Ils ont juré, Fayulu sera porté à la magistrature suprême
Après le succès de Kisangani, Fayulu a été empêché de se rendre à Kindu au Maniema, Kolwezi et autres villes du grand Katanga. La piste de l’aéroport de Kindu a été barricadée par les hélicos et Antonov afin d’empêcher son aéronef d’y atterrir. A Isiro, les taxis motos ont été interdits de circuler. A Lubumbashi, son cortège a été orienté vers la résidence de Baba Gabriel Kiungu alors qu’une marée humaine l’attendait pour un meeting. Qui peut alors empêcher un candidat à battre sa campagne sur l’étendue de son pays ?
« La population de chaque ville tire la sonnette d’alarme sur la campagne de Shadary dont le discours n’est autre que de promettre la fin des exactions et le retour des déplacés, la continuité de l’émergence, le retour d’une justice juste, etc. Elle veut savoir si celui qui promet peut-il réaliser ses promesses, alors qu’il était membre du gouvernement et il appartient à la famille politique du régime actuel qui n’arrive pas à éradiquer ce que lui promet. C’est blaguer avec la population », argue Maître Léon Nex.
Gel Boumbe
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