Malgré le déblocage de 226.350.750 FC à la commission Tripartite par l’Etat congolais, les ex-travailleurs de la Marsavco et 23 autres entreprises broient du noir

On ne cesse de crier : « la RDC est un Etat de droit ». Un Etat de droit où les textes ne sont pas respectés et où l’impunité est enregistrée sans ces

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On ne cesse de crier : « la RDC est un Etat de droit ». Un Etat de droit où les textes ne sont pas respectés et où l’impunité est enregistrée sans cesse dans le chef de ceux qui sont désignés par les institutions de la République à rendre justice aux compatriotes réclamant leurs droits. Le cas aujourd’hui est celui du dossier des 24 entreprises. Les travaux de la commission tripartite Gouvernement, Collectif des ex- travailleurs et Employeurs n’ont pas abouti à débloquer des fonds pour payer à ces ex-travailleurs leurs droits.

Lambert Matuku Ministre du TEPS

Le ministre du Travail, Emploi et Prévoyance Sociale et Ministre d’Etat, Lambert Matuku Memas, avait établi un état des besoins relatif aux travaux de la commission tripartite de mise en œuvre des recommandations de l’Assemblée Nationale pour les 24 entreprises, conformément à l’Arrêté ministériel n° 066/CAB/VPM/MIN/ETPS/WM/2016.

Dans cet état des besoins, 44 délégués des différentes institutions de la République ont été commis à ces travaux dont les dépenses qui y étaient  liées s’élevaient à 226.350.750 FC. Elles étaient réparties en trois rubriques : Dépenses accessoires des personnes liées au fonctionnement de la commission (42.040.000 FC) ; biens matériels liés au fonctionnement de la commission (13.614.000 FC) ; dépenses de prestations liées aux rencontres locales dont la publicité et la communication avant, pendant et après les travaux (45.350.00 FC).

Le 15 mai 2017, le ministre du Travail, Emploi et Prévoyance Sociale et Ministre d’Etat a signé une lettre comportant la somme à payer aux 21 personnes pour frais de mission officielle auprès de l’entreprise Marsavco, ville de Kinshasa, conformément aux ordres de mission n° 82/CAB/MINETAT/METPS/2017 pour un montant de 30.000.000 FC.

En date du 21 juillet 2017, le ministre d’Etat Lambert Matuku Memas, a écrit au Premier Ministre, avec copie pour information aux Ministre d’Etat au Budget, Ministre des Finances, au Vice-ministre du TEPS et à Mme le Secrétaire général à l’Emploi et au travail, pour solliciter le déblocage des fonds à l’ordre de 226.350.750 FC relatifs aux travaux intensifs de la commission Tripartite ( Gouvernement, collectif des ex-travailleurs et Employeurs) créée par l’Arrêté n° 066/CAB/VPM/MIN/ETPS/WM/2017, chargée de l’examen des dossiers des ex-travailleurs licenciés des 24 entreprises privées, d’économie mixte et de l’Institut national de sécurité sociale (INSS), en exécution des recommandations 003 et 006 de l’Assemblée Nationale.

Dans sa lettre, le Ministre du TEPS et Ministre d’Etat précise que le montant sollicité a comme imputation 1704120622000000561881000000, Section 62 et disponible à la Loi de finance n°17/005 du 23 juin 2017 pour l’exercice 2017.

Entrée principale de la Marsavco

Nous sommes déjà en 2018 et on se pose la question de savoir si la commission qui a bénéficié de ce moyen, a-t-elle réellement fait ce travail ? Et si elle en a fait, pourquoi les ex-travailleurs de la Marsavco n’ont pas encore bénéficié de leurs droits jusqu’aujourd’hui ? Pourquoi ce silence des morts autour de ce dossier, comme si la commission ne l’a pas traité alors que des frais de mission ci-haut  ont été débloqués pour 20 jours des travaux à la Marsavco ?

La commission étant motivée, elle devait présenter un travail de qualité pour satisfaire les ex-travailleurs, aujourd’hui dans une situation déplorable. Les uns sont morts de souci, les autres sont chassés de leurs maisons de location et passent nuit à la belle étoile. D’autres encore ne parviennent pas à tenir la tête face à l’actuelle situation sociale. Que dit le Ministre du Travail, Emploi et Prévoyance Sociale ? Les ex-travailleurs de 24 entreprises attendent les réactions du Ministre du TEPS, du Premier Ministre et des toutes les institutions concernées par ce dossier.

Un Etat de droit est un Etat où le respect des lois est de rigueur. Un Etat auquel les dirigeants agissent par leurs cœurs et non par leurs humeurs, ils agissent par leurs consciences et non par leurs sentiments.

Gel Boumbe

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