De millions de dollars américains à payer à la SOCODA, mais les consommateurs ignorent le droit d’auteur et trainent les pieds

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La Société Congolaise des Droits d’Auteur et Droits voisins (SOCODA) qui remplace la Société Nationale d’Editeurs, Compositeurs et Auteurs (SONECA) qui devait être dissoute après 30 ans d’existence, se recherche encore. Jusque-là, elle n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière, à cause de non-respect de droits d’auteur par les consommateurs locaux, voire étrangers. Elle est une société créée par et pour les auteurs, compositeurs et éditeurs avec l’ambition de les servir.

Kiamwangana Mateta PCA de la Socoda

Alors que la mission de la Socoda ne pourra parfaitement se réaliser que dans le respect et le souci d’information du public, la nouvelle société congolaise des droits d’auteur qui a eu un coup de pousse à l’arrivée du nouveau Président du Conseil d’administration, Georges Kiamwangana Matete alias Verckys est confrontée à des difficultés liées à l’insolvabilité de grands consommateurs des œuvres de l’esprit.

Ces clients ignorent qu’ils vivent dans un monde où le droit d’auteur est omniprésent, sans que vous en soyez particulièrement conscient. Que vous soyez abonné à la câblodistribution, que vous surfiez sur Internet, enregistriez un film sur votre disque dur, organisiez une soirée ou un barbecue de quartier, il est probable que vous posiez des actes soumis au droit d’auteur. Hélas, cette notion, qui est la clef de voûte de la création, et la garantie de sa pérennité, est souvent largement méconnue par le public.

Depuis la prise des fonctions de l’équipe conduite par le PCA Kiamwangana, les artistes membres de la Socoda sont régulièrement payés, selon le calendrier établi par la société. Mais la grande partie de ce montant vient de sociétés sœurs des droits d’auteur de pays où il existe la réciprocité de service. Dès lors, la nouvelle équipe dirigeante de la Socoda détient une longue liste des clients insolvables. Celle-ci est composée des sociétés de télécommunication, des chaînes de radio et de télévision, de sociétés brassicoles, des sociétés fournissant l’internet, des cybers café, des boites de nuit, etc.

Werrason, patron de Wenge MMM

Pour le répertoire Socoda qui est diffusée sur le territoire Congolais via la radio ou la télévision, il n’existe pas un système de points qui permet de rémunérer les auteurs, compositeurs et éditeurs de façon exacte en fonction du nombre de fois que leur œuvre est jouée, comme à la Sabam où les données de playlists des grands émetteurs de radio et télé nationaux sont transmises quotidiennement à cet effet à la société.

Selon la Socoda, il y a de millions de dollars américains à payer à la société, mais les consommateurs ignorent le droit d’auteur et trainent les pas pour s’acquitter de leurs factures qui, jusque-là, ne sont que forfaitaires. Le peu d’argent qui fait fonctionner la Socoda vient de recouvrement auprès de petits consommateurs et de l’étranger, mais les grands, à part quelques-uns, n’ont pas encore manifesté leur bonne volonté de passer à nos installations pour s’acquitter de ce qu’ils doivent aux ayant-droits, nous a dit la Socoda.

Contrairement à ce que l’on pense souvent, le droit d’auteur n’est pas une taxe. C’est une rémunération légitime qui n’est payée que lorsque l’œuvre de l’auteur est produite ou est utilisée dans un espace public. Cette rémunération est importante : elle permet à l’artiste créateur de gagner sa vie et, par conséquent, de rester actif sur son propre terrain artistique. Étant donné qu’à l’ère numérique, l’on télécharge et copie beaucoup de façon illégale, l’industrie musicale traverse actuellement une crise très profonde: le produit de la vente de disques et de CD a baissé d’environ 80% sur les dix dernières années. Il va de soi que ce développement a eu une influence négative sur les revenus des auteurs-compositeurs. C’est la raison pour laquelle le droit d’auteur est pour eux plus que jamais d’une importance vitale.

Gel Boumbe

 

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