Bruno Tshibala paie le prix du débauchage

Bruno Tshibala, le premier ministre de la RDC, paie le prix de son débauchage du rang de l’UDPS et du Rassemblement de l’opposition. Nul n’ignore que

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Bruno Tshibala, le premier ministre de la RDC, paie le prix de son débauchage du rang de l’UDPS et du Rassemblement de l’opposition. Nul n’ignore que c’est le chef de file du Rassemblement de l’opposition, Félix Tshisekedi, qui devrait être nommé à la tête de l’exécutif congolais, conformément à l’Accord du 31 décembre 2016.

Le président du CNSA et le Premier Ministre

Le débauchage de son parti politique ou de sa plateforme signifie le sevrage de sa base. Quand il est sevré de sa base, un politicien ne pèse plus. C’est dans cette situation que se trouve aujourd’hui Bruno Tshibala. Une chose est certaine, il ne peut pas demander le soutien du Rassemblement de l’opposition ou de l’UDPS pour contrer le coup de force projeté à son égard par les députés de la majorité présidentielle.

Le sort de Bruno Tshibala a été scellé mercredi 22 novembre 2017  à l’Assemblée nationale au terme d’une interpellation initiée par le député Majorité Présidentielle Henri-Thomas Lokondo, au motif qu’il a accumulé beaucoup de retard pour le dépôt du projet de loi budgétaire pour l’exercice 2018.

A l’unanimité, la plénière a exigé la démission du premier ministre. Aux termes du règlement intérieur, une commission se chargera de transmettre au président de la République, l’option levée à l’hémicycle. Bruno Tshibala dispose de 72 heures pour se prononcer.

A l’heure actuelle, il n’y a que la constitution de la république qui peut sauver la tête de Bruno Tshibala de l’échafaud. Le constituant écrit, noir sur blanc, que si 15 jours avant la fin de la session de septembre, l’autorité budgétaire n’est pas toujours en possession du projet de loi des finances de l’Etat pour le prochain exercice, le gouvernement est alors réputé démissionnaire. A la lumière de cette incise. Le premier ministre Bruno Tshibala a déposé le projet de budget le 20 novembre, soit, à 25 jours francs de la fin constitutionnelle de la présente session, prévue pour le 15 décembre prochain. Mais qui évoquera la constitution à l’Assemblée nationale pour sauver sa tête ?

Quand on veut noyer son chien, on l’accuse de rage. Bruno Tshibala ne sait pas à quel saint se vouer pour sauver sa tête, car il a été vomi par la majorité présidentielle. Il apprend, tardivement et à ses dépens, qu’un débauché n’a aucun poids politique, non seulement vis-à-vis de l’opinion publique, mais surtout à l’égard des acteurs politiques.

JRB

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