Elections du 23 décembre : La Belgique et l’Angola rejoignent les préoccupations de la CENCO

Didier Reynders, ministre belge des Affaires étrangères, est en visite officielle à Luanda, où il a échangé avec son homologue angolais, Manuel Domi

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Jaôa Lourenço et Didier Reynders, respectivement président angolais et ministre Belge des affaires étrangères

Jaôa Lourenço et Didier Reynders, respectivement président angolais et ministre Belge des affaires étrangères

Didier Reynders, ministre belge des Affaires étrangères, est en visite officielle à Luanda, où il a échangé avec son homologue angolais, Manuel Domingos Augusto le mardi 11 septembre 2018.

Le communiqué conjoint ayant sanctionné les échanges entre les deux diplomates stipule que:« Cette visite vient de concrétiser la volonté de la Belgique et de l’Angola de renforcer leur partenariat stratégique dans tous les domaines et d’entretenir une concertation étroite sur les questions régionales ».

En ce qui concerne la situation en RDC en particulier, « ils ont réitéré l’importance d’un processus inclusif qui puisse aboutir à des élections crédibles, libres et transparentes le 23 décembre 2018, conformément à l’Accord de la Saint Sylvestre et au calendrier électoral, approuvé à cette fin, facteurs indispensables pour arriver à une stabilisation durable en RDC ». Cette position de ces deux pays  rencontre mutatis mutandis, les préoccupations soulevées par les évêques de la CENCO dans un plaidoyer fait le lundi 10 septembre auprès du président Zambien et président en exercice de la Communauté de Développements des Etats de l’Afrique Austral (SADC).

Il sied de rappeler qu’au cours de ce plaidoyer, les évêques de la CENCO ont demandé à cette organisation sous régionale d’aider les parties prenantes aux élections du 23 décembre à trouver le consensus sur les points des divergences dont l’existence d’environ 6 millions d’électeurs enregistrés dans le fichier électoral sans empreintes digitales, la détermination de la CENI à utiliser la machine à voter malgré l’absence d’un consensus des parties prenantes.

En outre, les prélats catholiques ont prévenu que « si ces principales préoccupations qui motivent leur démarche ne sont pas évacuées positivement, il y a deux risques. Soit que les élections ne soient pas organisées à la date prévue du 23 décembre, soit qu’elles aient effectivement lieu. Mais de manière biaisée. Ce qui, selon la CENCO, risquerait de conduire le pays droit vers le chaos, avec la conséquence d’embraser toute la sous-région des Grands Lacs ».

Enfin, au regard de ces éventuelles irrégularités entachant le processus électoral en cours en RDC, d’aucuns n’excluent l’hypothèse d’un probable report du scrutin du 23 décembre 2018, entraînant ainsi le pays dans un cycle de la violence sans précédent. Les autorités de Kinshasa sont invitées à privilégier l’intérêt supérieur de la Nation en lieu et place des intérêts partisans.

Junior Kitambala

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