La communauté internationale dédie la journée du 9 octobre à handicap. A cette occasion, la rédaction de Diacenco vous propose de découvrir l'associa
La communauté internationale dédie la journée du 9 octobre à handicap. A cette occasion, la rédaction de Diacenco vous propose de découvrir l’association de Mme Madeleine Efinole Yelika qui lutte pour la promotion et la protection des droits et de la dignité des personnes vivant avec handicap plus particulièrement des femmes et des jeunes filles à travers son ONG à caractère social Centre de Promotion Maman Efinole des Femmes Handicapées (CEPROMEFHA), installée à Kinshasa dans la commune de Kasa-vubu .
Le CEPROMEPHA est spécialisé dans la formation aux petits métiers, notamment l’alphabétisation, l’esthétique, la coupe et couture, les techniques agricoles, l’art culinaire, le développement d’activités génératrices de revenus, la fabrication des objets d’art et de décoration en perle, et bien d’autres. Le centre se trouve en RDC dans les provinces de l’ex-Equateur, du Kongo Central, de l’ex-Bandundu et dans la ville-province de Kinshasa.
« Dans le milieu des personnes vivant avec handicap, on trouve beaucoup d’analphabètes, des désœuvrées et des délaissées par la société. Le CEPROMEFHA vient en aide aux femmes se trouvant dans ces situations. Notre équipe d’assistance sociale descend sur terrain dans les banlieues de Kinshasa à la recherche de femmes et de jeunes filles handicapées et délaissées par leurs familles pour les ramener au centre », a déclaré Mme Ingrid Vudu, deuxième vice-présidente du CEPROMEPHA.
Une école à part entière
La formation au CEPROMEFHA est une formation complète et bien organisée. Les femmes recrutées sont soumises à un test de niveau avant d’être orientées dans une filière particulière. Cette formation est aussi dispensée par des enseignants spécialisés, ce qui attire même les jeunes filles et les femmes désœuvrées sans défauts physiques qui veulent apprendre un des métiers enseignés par le centre, comme a affirmé la deuxième vice-présidente.
A la fin de la formation, les femmes deviennent autonomes. La plupart créent leurs propres ateliers, les autres femmes restent travailler au centre pour encadrer les nouvelles recrues et acquérir plus d’expériences.
En plus de la formation technique, le CEPROMEPHA forme également dans le domaine social et de la culture générale.
Le centre est aussi un hospice
Le CEPROMEPHA n’est pas qu’une école de formation, mais aussi un centre d’hébergement de familles de femmes handicapées délaissées. Au moins une vingtaine de familles composées de veuves handicapées ou de femmes abandonnées par leurs maris avec leurs enfants vivent dans le centre grâce aux métiers appris.
Sous l’initiative de Mme Efinole, et, avec l’appui du Ministère des Affaires Sociales, et grâce à la collecte de fonds des membres du CEPROMEPHA, un centre médical a été construit à Funa dans la commune de Barumbu pour soigner les femmes qui ont besoin des soins de santé primaire. Le centre travaille en collaboration avec l’hôpital général de référence de Kinshasa (ex-Mama-Yemo).
Pour sa petite histoire
Madame Yelika est handicapée depuis sa jeunesse suite à la poliomyélite, elle a vécu les souffrances et les discriminations de ses semblables. Avec l’aide du ministère des Affaires Sociales, elle s’est décidée à mettre sur pied depuis le 18 août 1988 le CEPROMEPHA. Madeleine a déjà été récompensée pour son assistance aux personnes vivant avec handicap, en vue de leur auto-prise en charge par l’Ambassade des Etats-Unis à Kinshasa en 2010, et a reçu le Prix de la « Femme de Courage », destiné à reconnaître et à honorer la contribution de la femme au développement de la société congolaise. Elle a également obtenu le trophée « Longonya Mama » et plusieurs autres diplômes et mérites.
Prisca Materanya
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