La Commune de Kintambo, une des premières de cette ville de Kinshasa plus que centenaire, s'est inscrite résolument dans la modernité de la gestion de
La Commune de Kintambo, une des premières de cette ville de Kinshasa plus que centenaire, s’est inscrite résolument dans la modernité de la gestion de la chose publique en accord avec les prescrits du Budget participatif.
Dans l’arrière cour de la Maison communale, près d’une cinquantaine d’administrés de cette circonscription ont répondu positivement à l’invitation du Bourgmestre pour formuler des propositions en vue d’améliorer sa gestion dans le cadre du Budget participatif 2018.
Des propositions d’intérêt général adressées au Bourgmestre de Kintambo
Au cours de la séance de ce samedi de présentation du budget de la commune de Kintambo, principalement des rentrées d’argent par taxes communales, une vingtaine, les personnes habitant cette circonscription administrative ont surtout posé des questions d’intérêt général. Des propositions ont été émises par l’assemblée pour réparer des adductions d’eau défectueuses, détruire des constructions anarchiques obstruant des avenues, installer des sous-commissariats de police, augmenter la fréquence des patrouilles de police pour la sécurité de proximité, gérer au mieux la délinquance juvénile. Dans ce dernier cas, les administrés ont recommandé une gestion sociale en lieu et place d’une gestion musclée. Dans la cinquantaine de participants ont répondu présents des notables des 8 quartiers, les responsables des comités locaux de développement, des chefs de quartier et autres responsables des associations de la société civile. Une forte délégation est venue du quartier appelé familièrement « Camp Luka », constitué bien après les autres et très faiblement urbanisé. De ce fait, ce quartier est en butte à divers maux. Les ressortissants du lieu ont demandé une amélioration de desserte en électricité.
Des explications élaborées par taxe exigée et une demande de collaboration accrue au final
Le Bourgmestre Didier Litho, en manche de chemise, dans une tenue volontairement décontractée proche de la population, a adopté un ton pédagogique pour expliquer l’objectif de chaque taxe et surtout le taux de réalisation à la moitié de l’année, en ce mois de juillet 2018. D’emblée, il a déclaré vouloir réaliser un budget équilibré de 320 millions de francs congolais pour répondre aux besoins de la commune alors qu’au premier semestre, il est à 103.904.500 Fc. Pour des raisons pratiques, il a affiché sur un tableau, posé devant l’assemblée, toutes les taxes sur une colonne et les recettes réalisées mois par mois pendant le 1er semestre 2018.
Sur la vingtaine de taxes, le Bourgmestre Litho s’est appesanti sur des taxes comme celles de l’état civil, de l’environnement, de l’urbanisme, de l’habitat, des morcèlements de parcelles, toutes indiquées pour encadrer les administrés. Des taxes à caractères économiques ont été aussi expliquées pour garantir le bon fonctionnement du commerce local comme, les taxes sur les étalages de marché, sur le loyer des échoppes, d’entretien des bêtes. Des amendes transactionnelles ont été également commentées comme des taxes uniques et exceptionnelles dues aux contentieux. Au premier semestre la taxe d’urbanisme a rapporté le plus avec 36 millions de francs, les taxes de loyers d’échoppe avec 14 millions de francs et de l’habitat, 13 millions francs suivent de loin. La taxe de l’état civil surprend avec 7 millions 886 mille francs en quatrième position. Les mariages et autres demandes de papiers d’identité se portent bien à Kintambo. Le Bourgmestre litho a demandé à la fin de la rencontre aux administrés de bien faire comprendre les taxes à la population.
Rombaut Kamwanga
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