Des prix et itinéraires des courses criés à tue-tête

Des rabatteurs pour des taxis dans les principaux carrefours de la ville et surtout des convoyeurs des taxis bus et autres Hiaces ou "Esprits de mort"

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Des rabatteurs pour des taxis dans les principaux carrefours de la ville et surtout des convoyeurs des taxis bus et autres Hiaces ou « Esprits de mort », mini bus,  n’ont pas abandonné leurs pratiques détestables de crier à tue tête pour embarquer des clients à bord de leurs véhicules depuis la promulgation des prix des courses urbaines le 14 mai 2018.

 

Place Kintambo-magasin

Place Kintambo-magasin

Cette pratique perdure malgré la mesure du Gouverneur appelant à afficher les prix des courses et particulièrement les itinéraires choisis. L’autorité municipale veut obliger les transporteurs urbains à accueillir les navetteurs des lointaines banlieues de Kinshasa. Les itinéraires affichés vont faciliter la tâche des agents municipaux qui veulent imposer le ramassage des clients des quartiers périphériques.

Peine perdue pour les autorités urbaines.

Les transporteurs de façon maligne utilisent ce moyen malicieux pour contourner la recommandation de l’Hôtel de ville. Aucune pancarte affichée sur le pare-brise ne signale que le transporteur pratique le demi terrain qui est le fait de morceler les courses. Les habitants des quartiers comme Upn, Matadi Kibala au sud de la capitale sont obligés de transiter par la Place Kintambo-Magasin ou ceux qui viennent de Kingasani ou de Kimbanseke à l’est de Kinshasa sont, eux, obligés de transiter par le Rond Point Victoire.

Colère des transporteurs urbains et grogne des propriétaires de taxis bus à côté de l’exaspération des automobilistes

 

Taxi bus au Centre ville

Interviewés par l’Agence Dia, tous  ne cachent pas leur grogne car ont-ils exposé: « Nous, transporteurs, ne faisons pas de recettes substantielles à cause de l’augmentation effrénée depuis l’année 2014 du prix du carburant. Le prix de l’essence est passé de 1.440 à 1980 francs le litre ». Zorro, un vieux routier, trente ans de métier dont dix ans sur le tronçon Upn-marché , a confirmé que c’est de plus en plus difficile de réaliser le versement de 100.000 francs exigé par le propriétaire du véhicule. Grand John, propriétaire de trois Ketch, surnoms familiers de petites voitures japonaises ou coréennes, a exprimé violemment sa colère contre l’augmentation permanente du prix des pièces de rechange, pneus, boite de vitesse ou simplement essuie glace et poignets de portières. Il a aussi fulminé contre les campagnes récurrentes de paiement de vignettes ou de contrôles techniques de véhicules. Pour ce dernier cas, un prêtre qui a longtemps séjourné en Europe, l’Abbé Jean Marie se demande à quoi sert ces contrôles qui n’écartent pas les voitures qui polluent à longueur les rues et avenues de Kinshasa. En Europe, ces contrôles sont réalisés tous les trois ans quand on estime que le charroi de la ville vieilli.

Un léger espoir le respect de la loi aux heures creuses

Les navetteurs habitant les lointains quartiers ont constaté que tôt le matin aux petites heures de la matinée, de 4 heures à 5 heures 30, les transporteurs appliquent les recommandations de l’Hôtel de ville. Les longs parcours sont payés au taux de 500 francs sans discussion avec les passagers. De Matadi Kibala à plus de 30 km du Centre ville ou du quartier Pompage pour la même distance, le prix ne varie pas. De l’aéroport de Ndjili au Boulevard du Trente juin le prix demandé est correct, 700 francs. Ceci a cours avant le lever du jour. Aux heures de pointe, le morcellement des courses revient en force avec doublement voire triplement des prix pratiqués.

Rombaut Kamwanga

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