La machine à voter, victoire ou échec des élections en RDC

Le processus électoral en RDC est entaché par de controverses liées à l’identification et à l’enrôlement dont des doublons ont réduit sensiblement le

Comme la CENCO, le CLC invite la CENI de n’utiliser la machine à voter que pour l’identification des candidats
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Le processus électoral en RDC est entaché par de controverses liées à l’identification et à l’enrôlement dont des doublons ont réduit sensiblement le nombre d’électeurs dans d’autres circonscriptions électorales, le cas de la province de la Tshopo qui, sur ses 400.000 enrôlés, elle a enregistré 80.000 doublons. Chose inacceptable ! L’électorat de la Tshopo étant réduit autours de 310.000, la province perd deux sièges nationaux et, au lieu de 17 qui l’ont toujours représenté, elle n’en aura que 15.

L’arrivée du premier lot de Machines à voter à Kinshasa

Une situation préoccupante pour la province, l’un des membres de la Céni, monsieur Bangala, a écrit officiellement au président de cette institution d’appui à la démocratie pour en savoir plus. Mais, sa démarche n’a pas été soutenue par les députés nationaux et les notabilités de ladite province. Chose qui n’arrange pas les ressortissants de la Tshopo qui pensent que leurs représentants n’ont pas bien joué leur rôle de défendre la province jusqu’au sacrifice suprême.

Les Boyomais ont fait allusion à la ville province de Kinshasa qui aura 55 sièges nationaux et 48 sièges provinciaux. Ils étonnent de voir que Kinshasa où les électeurs se sont enrôlés avec défis en obtenant deux ou trois cartes d’électeur par personne, ait moins de doublons que la province de la Tshopo.

La polémique s’enlise

La controverse liée à la machine à voter pourrait être la victoire ou l’échec des élections prévues le 23 novembre 2018. Dans le calendrier du processus électoral publié par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), il est mentionné que du 20 septembre au 06 octobre 2018, soit 17 jours, est la période des préparatifs techniques de l’impression des bulletins de vote, des procès-verbaux et des fiches des résultats. C’est-à-dire, nettoyage et consolidation de la base des données des candidats.

Machine à voter

Le 07 octobre au 15 novembre 2018, soit 40 jours selon la Céni, sera consacré à l’impression, conditionnement et livraison aux 15 Hubs, des bulletins de vote, des procès-verbaux et des fiches des résultats. Et, du 16 novembre au 05 décembre 2018, soit 20 jours, sera la période de déploiement des bulletins de vote, procès-verbaux et fiches des résultats vers les sites de formation.

Nulle part on a parlé de déploiement des machines à voter et son logiciel qui est une invention congolaise mais, on parle plutôt de l’impression des bulletins de vote et de déploiement des bulletins de vote, des procès-verbaux et des fichiers des résultats.

La polémique autour de la machine à voter place le climat du processus électoral dans un contexte douteux où la tension risque de monter à l’approche du scrutin. Pendant que l’opposition rejette l’usage de la machine à voter, qu’elle qualifie de « machine à voler ou machine à tricher », la Céni, soutenue par la majorité présidentielle, vient de terminer la formation de ses agents sur l’utilisation de ladite machine. Kinshasa était la dernière province dont la formation a pris fin ce jeudi 26 avril et la campagne de sensibilisation, auprès de la population, pourrait débuter ce week-end ou la semaine prochaine.

Les 200 machines réceptionnées à Kinshasa sont déjà déployées dans tous les 145 territoires et toutes les grandes villes du pays pour une campagne de sensibilisation après la formation reçue. « La Céni ne s’arrêtera pas à mi-chemin, elle ira jusqu’au bout car, c’est une affaire de grand sous », nous confie une source très proche de cette institution d’appui à la démocratie qui précise que si l’opposition ne fait pas attention, en acceptant l’utilisation de la machine à la place des bulletins, elle va perdre les élections à tous les niveaux.

Pour notre source, le vice-président de la Céni qui est souvent en tournée à travers le pays reste en contact permanent avec son parti en transmettant toutes les données à la base. Selon elle, l’opposition n’a plus confiance à ses délégués et ces derniers ne veulent plus collaborer avec leurs bases qui les ont envoyés à la Céni. « L’opposition doit écrire à la Céni pour rejeter la machine et organiser une rencontre pour démontrer que le processus est entaché des irrégularités qu’il faut écarter des élections. Sinon, il y aura de pleurs lors de la proclamation des résultats », a conclu notre source.

Gel Boumbe

 

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