Le retour de Jean-Pierre Bemba, Moise Katumbi, les réseaux sociaux et la position du gouvernement congolais

La libération surprise de Jean-Pierre Bemba a été unanimement saluée par les congolais, qu’ils soient de l’opposition, de la majorité ou de la société

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La libération surprise de Jean-Pierre Bemba a été unanimement saluée par les congolais, qu’ils soient de l’opposition, de la majorité ou de la société civile. Jean-Pierre Bemba libre, c’est un nouvel élément non prévu dans les calculs politiciens de la majorité et de l’opposition qui entre en jeu et dont il faut désormais tenir compte.

Il faut attendre son premier point de presse et l’annonce de son retour au pays pour qu’il y ait un déferlement d’idées et de paroles autour de sa candidature. L’objectif est de lui barrer la route et l’empêcher de se présenter aux élections de décembre 2018. Parmi les raisons évoquées, la majorité insiste sur l’article 10 de la loi électorale qui dit que« les personnes condamnées pour corruption sont inéligibles ».

Ce point de vue donne lieu à une forme de Ping pong entre les partisans de Jean-Pierre Bemba et les membres de la majorité.

L’annonce de l’arrivée de Jean-Pierre Bemba et sa venue à Kinshasa le mercredi 1er Août 2018, l’accueil de la population, la présence des policiers pour encadrer les militants et les kinois, son dépôt de candidature à la Céni, son passage et sa réception au Sénat,  tout cela n’a pas permis l’émergence des voix dissonantes, qui soient audibles et suivies.

Sa candidature est déposée et reçue, mais sera-t-elle retenue ? C’est la question qui sera tranchée dans les tout prochains jours. Pendant ce temps un nouvel argument se développe : «  il faut avoir résidé une année entière en Rd Congo pour prétendre postuler aux élections ». Le feuilleton n’est encore qu’à ses débuts.

En effet, la candidature surprise de Jean-Pierre Bemba dérange et gène les membres du pouvoir qui, après avoir réduit à sa plus simple expression l’opposition congolaise, étaient presque assuré de manœuvrer sans encombre pour une candidature, quelle qu’elle soit , venant de la nouvelle plateforme électorale « Front Commun pour le Congo »  (FCC).

Bemba va-t-elle concourir à la présidentielle ? La réponse sera sans doute  connue dans les jours à venir.

Que dire alors de l’autre opposant : M. Moise Katumbi ? Lui a-t-on retiré sa nationalité congolaise ?

Comment un natif, un fils du pays peut-il subir un tel traitement ? Peut-on empêcher à un congolais de rentrer dans son pays ? Moise Katumbi n’est-il plus congolais ? Le scénario vécu est digne d’un film d’Hollywood.

Dans ce contexte, on a vécu en direct les méfaits des réseaux sociaux qui ont étalé leur coté pervers et manipulateur. On a suivi à la loupe le retour mouvementé de Moise Katumbi. Les réseaux sociaux ont annoncé sa présence à la frontière de la RD Congo, au poste de Kasumbalesa, certains ont même annoncé son entrée à Lubumbashi et l’accueil par la population et puis finalement sa présence en Zambie.

La lettre faisant état du refus de la DGM a circulé, puis l’accord du président Kabila pour que l’avion de Moise Katumbi  atterrisse à Lubumbashi, puis finalement tout se révèle faux. Une telle capacité de mobilisation des réseaux sociaux avec des manipulateurs professionnels augure un avenir empreint de brouillard dans le domaine de l’information et de la communication. Le défi ne sera plus de recevoir l’information, mais de démêler le vrai du faux ; un exercice fastidieux auquel les internautes sont tous conviés pour sauver le droit à l’information désormais en grave péril.

Rédaction DIA

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