Mgr Vincent de Paul KWANGA : « Ma mission en tant qu’évêque du diocèse de Manono était de reconstruire les hommes et les structures »

Ordonné évêque de Manono le 18 juin 2005, Mgr Vincent de Paul Kwanga, évêque de Manono, dans la province ecclésiastique de Lubumbashi, a totalisé tr

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Attitude de Mgr Kwanga durant l'interview

Attitude de Mgr Kwanga durant l’interview

Ordonné évêque de Manono le 18 juin 2005, Mgr Vincent de Paul Kwanga, évêque de Manono, dans la province ecclésiastique de Lubumbashi, a totalisé treize années de vie épiscopale à la tête de ce diocèse. Depuis un certain temps, il était devenu, la proie des rebellions et des violences.

A cette occasion, le lundi 18 juin 2018, l’agence catholique de presse Dia-Cenco, a approché S.E. Mgr, Vincent de Paul Kwanga, pour recueillir ses impressions mais aussi faire un état de lieux de la situation socio-pastorale de ce diocèse.

D’entrée de jeu, le diocèse de Manono est un des diocèses sur les 47 que compte la RDC. Situé dans le Nord-est du Katanga et actuellement le diocèse est situé entre deux provinces, le Tanganyika et le Lomami. Il a une superficie de 45 000 Km2 avec 55 prêtres, 5 religieuses, 2 prêtres spiritains dont les missionnaires, et plus de 1/5 million d’habitants avec une majorité des chrétiens catholiques.

Malgré les potentiels miniers dont regorge la province, Mgr Kwanga estime que c’est une « population pauvre et qui ne vit que de l’agriculture et de la pêche artisanale ». Néanmoins, ajoute-t-il, « nous avons quelques structures dont le fleuve Congo qui traverse le diocèse, 4 petits aéroports. Des routes, je pense qu’il faut parler des chantiers boueux ».

S’agissant du bilan de ses 13 ans à la tête de ce diocèse, l’évêque de Manono a émis le vœu de voir les autres parler à sa place. « Il est difficile de s’auto-évaluer ou de parler de soi-même, surtout de faire un bilan sur ce qu’on a été ou sur ce qu’on a pu faire », répond-il en souriant.

L’organisation de la prise en charge de l’Eglise de Manono par ses fidèles

D’emblée, Mgr Vincent de Paul Kwanga pense que « la prise en charge de l’Eglise par ses propres fidèles est un problème sérieux. Sérieux d’abord en ce sens que les fidèles ont été habitués à recevoir tout et ils ont du mal à comprendre qu’il faut donner ». Ils prennent  l’Eglise comme une société riche. Leur demander une cotisation ou une quête, eux-mêmes vont commencer à dire que « vous mettez de la terre au dessus d’une colline déjà », dit-il.

Diocèse d’origine de l’actuel chef de l’Etat et jadis un bastion des rebelles

Il sied de rappeler que le diocèse de Manono est dans le village d’origine de l’actuel chef de l’Etat Joseph Kabila. En effet, à la question de savoir le degré d’implication du chef de l’Etat pour le développement de ce diocèse, Mgr Kwanga a préféré relativiser en ce sens : « C’est vrai que je suis évêque du diocèse du chef de l’Etat mais le président de la République ne fait pas une exception. Il  ne préfère pas d’abord ses origines, c’est-à-dire, le diocèse de Manono par rapport aux autres, d’ailleurs, il travaille beaucoup pour les autres qu’à Manono », a indiqué Mgr Kwanga avant de  préciser que « mine de rien, le chef de l’Etat m’a beaucoup aidé dans la construction de la nouvelle Eglise et je ne cesse de lui demander à nous désenclaver », a-t-il renchéri.

L’évêque de Manono a poursuivi en rappelant que son diocèse a été depuis un certain temps, un bastion de rébellion ayant même entrainé des graves dérives humaines et matérielles. D’où « dès le début de ma nomination en tant qu’évêque de Manono, j’ai eu deux grandes missions à savoir : reconstruire les hommes et les structures ».

Junior Kitambala

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