Abbé Donatien Shole : La CENCO veut la garantie, le Président Joseph Kabila doit se prononcer

Le lundi 27 novembre à 9h 45, la CENCO a animé une conférence de presse en la salle de réunion du centre Interdiocésain pour rendre public le message

Les évêques de la CENCO invitent tout le monde à sauver le processus électoral
Comme le Pape au Vatican, la CENCO prie pour la Paix en RDC à Kinshasa
Pour l’abbé Nshole : « les Evêques prennent au sérieux leur rôle des pasteurs et d’accompagnateurs du Peuple congolais dans la consolidation de la démocratie ».

Le lundi 27 novembre à 9h 45, la CENCO a animé une conférence de presse en la salle de réunion du centre Interdiocésain pour rendre public le message intitulé « Peuple Congolais crie sa souffrance, allons vite aux élections », issu de l’Assemblée plénière des Evêques, tenue au centre Caritas du 22 au 24 novembre dernier. Cette rencontre avec les journalistes nationaux et internationaux n’a duré qu’une heure, avec un minimum de dix questions posées au Secrétaire général de la CENCO, l’Abbé Donatien Nshole.

Selon le Secrétaire général de la CENCO, les Evêques veulent avoir les garanties d’aller aux élections, en demandant au Président de la République de se prononcer publiquement qu’il ne sera plus candidat à sa propre succession. « Au président de la République, nous vous exhortons à rassurer l’opinion par une déclaration politique publique que vous ne serez pas candidat à votre propre succession. Nous sommes convaincu que cela contribuerait à l’apaisement des tensions politiques », a déclaré l’Abbé Nshole.

La CENCO devant la presse au Centre Interdiocésain

Le Gouvernement doit publier, de préférence avant la fin de l’année 2017, le plan de décaissement des fonds destinés à la CENI en toute transparence ; veiller à la liberté de manifestation et à la sécurisation du processus électoral. Le Parlement doit adopter avec diligence les lois justes qui garantissent la tenue des élections ; assurer le contrôle de l’exécution du budget concernant les élections ; rejeter, selon l’esprit de l’Accord de Saint-Sylvestre, toute initiative de révision et de changement de Constitution pendant la période préélectorale et électorale.

L’Abbé Donatien Nshole a, par ailleurs, demandé aux partis politiques de ne pas chercher le maintien ou l’accès au pouvoir par des coups de force qui risqueraient de plonger le pays dans le chaos. De proposer des projets de société pertinents en faveur du bien-être du peuple Congolais, au lieu de vous contenter de faire des cadeaux ponctuels qui frisent la corruption. Ils doivent privilégier la voie des élections, pour une alternance démocratique, comme veut la Constitution.

Pour le secrétaire général de la CENCO, l’Accord de la saint Sylvestre n’est pas mort, il reste valable jusqu’aux élections. « Les Evêques ne sont pas naïfs, ils veulent avoir les garanties, c’est pourquoi, ils ne veulent plus engager des discussions sur la nomination du Premier Ministre et du président de CNSA. On se rappelle que la signature de l’Arrangement particulier, prévu pour trois jours, a couté inutilement aux politiciens plusieurs semaines, avant d’arriver là où nous en sommes aujourd’hui », a précisé l’Abbé Donatien Nshole.

Journalistes suivant attentivement le message de la CENCO

Il a ensuite dénoncé les manœuvres dilatoires de la fois passée : « La nomination du Premier Ministre et du président du CNSA a été une violation de l’Accord et, ceci a créé une entorse qui n’a pas arrangé les choses tel que les Congolais attendaient. C’est pourquoi, nous ne voulons plus revenir sur ce chemin glissant, sinon, nous irons aux élections en 2019. Car entamer une discussion pour nommer ces deux personnes risque de nous envoyer au mois de juin sans que les deux parties tombent d’accord sur le profil du Premier Ministre et du président de CNSA ».

A une question relative à un précédent message des évêques, l’abbé a répondu que « le message de tout à l’heure, issu de l’Assemblée plénière de ce mois de novembre ne contredit pas le précédent. « Débout Congolais » est actualisé, tout simplement parce que les élections n’auront plus lieu en décembre 2017. Malgré cela, le peuple doit rester débout et très vigilants afin d’arriver à obtenir les élections tant attendues », a fait savoir l’Abbé Donatien Shole.

Selon le secrétaire de la CENCO, les évêques ont un rôle pastoral, ils ne peuvent pas jouer le rôle des partis politiques. Demander au Président de la République de se prononcer n’est pas une obligation, mais c’est une façon de lui permettre de calmer la situation déjà tendue au pays.

Gel Boumbe

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