La Lucha : « Notre camarade Luc a été assassiné, son sang est la goutte de trop sur la coupe amère de nos martyrs »

La cellule de communication du Mouvement citoyen non-partisan et non-violent dénommé « Lutte pour le Changement »  (LUCHA) vient de publier ce mardi 31 juillet,  le communiqué n° LUCHA/2018015. Ce Déni de justice sur l’assassinat de Luc Nkulula rejette catégoriquement le simulacre d’enquête de la « justice » congolaise sur les circonstances d’un de ses pionniers Luc Nkulula, ainsi que les conclusions manifestement préétablies auxquelles il a abouti.

Selon le communiqué, les affirmations du procureur de la République près le tribunal de grande instance de Goma, Dauphin Tshungamali, que l’incendie ayant, dans la nuit du 9 au 10 juin dernier, coûté la vie à leur camarade a été causée par l’explosion accidentelle de la batterie à l’énergie solaire qui alimentait sa maison sont fausses.

« Cette enquête réalisée en quelques heures à peine, du 12 au 13 juillet par l’unité dite « technique et scientifique » de la police congolaise, dont la Lucha détient une copie intégrale du rapport, se base uniquement sur une série de  suppositions, de spéculations et de déductions sans aucun fondement scientifique et encore moins factuel », fait savoir le communiqué.

A titre d’exemple, précise le document, la batterie dont il est question était placée à l’étage. Bien que la maison ait été en planches, l’éventuelle explosion de la batterie n’aurait pas pu emprisonner Luc au milieu des flammes et l’empêcher de se sauver. Le téléviseur et les lampes alimentés par cette batterie étaient encore allumés plusieurs minutes après le début de l’incendie. Ces deus exemples sont parmi tas d’absurdités. De l’avis même de ce procureur, poursuit le communiqué, l’enquête ne dit rien sur la mystérieuse moto entendue dans les environs de la maison peu avant l’explosion.

Quant à  la collaboration avec les experts de la MONUSCO, elle n’a été que minimale, ils n’ont d’ailleurs pas contresigné le rapport, précise le communiqué qui souligne qu’il est évident que c’est une enquête délibérément bâclée, initiée dès le départ comme une réaction commode aux pressions, dans le but non pas de faire éclater la vérité, mais, au contraire de faire étouffer et enterrer l’affaire une fois pour toutes.

Pour la Lucha, cela ne les surprend guère. Mais, ceux qui espèrent étouffer ainsi la vérité, c’est de la peine perdue. D’une part parce qu’au fil du temps et de recoupement méticuleux des faits, «  nous sommes plus que jamais convaincus que notre camarade a été assassiné ». D’autre part parce que nous n’allons pas lâcher prise jusqu’à ce que toutes les personnes impliquées de près ou de loin dans ce lâche assassinat politique soient identifiées et jugées.

La Lucha va parachever son propre enquête et suivre toutes les voies possibles pour obtenir justice, en RDC ou auprès des instances régionales et internationales. Le communiqué conclu : « Le sang de Luc est la goutte de trop sur la coupe amère de nos martyrs et, la justice ne sera pas indéfiniment à la merci des bourreaux de notre peuple.

Gel Boumbe