La Ligue des électeurs, la FIDH et l’ASADHO soutiennent les sanctions de l’UE contre Shadary

Dans une tribune signée par Paul Nsapu Mukulu, président de la Ligue des électeurs en RDC et secrétaire général adjoint de la FIDH, Jean Claude Katend

Exétat 2018 : Le taux de réussite a baissé de 71% à 69% à Kinshasa
Bienvenu Liyota à ses partisans de Bumbu : « Joseph Kabila va bientôt désigner le candidat de la MP que nous allons tous soutenir »
Par les ordonnances présidentielles : Gabriel Kyungu et Albert Yuma nommés PCA de la SNCC et de la GECAMINES

Dans une tribune signée par Paul Nsapu Mukulu, président de la Ligue des électeurs en RDC et secrétaire général adjoint de la FIDH, Jean Claude Katende, Président de l’ASADHO et Dismas Kitenge Senga, président du Groupe Lotus, ces derniers soutiennent les sanctions de l’Union Européenne contre les autorités de Kinshasa.

Paul Nsapu, président de la Ligue des électeurs

D’aucuns sont sans ignorer qu’à quelques semaines des élections présidentielles, législatives et provinciales du 23 décembre en RDC, l’Union européenne discute de la reconduction des sanctions qui visent une quinzaine de membres du régime. Ces sanctions dont le gel des avoirs et des visas, auxquels le candidat désigné par Joseph Kabila pour lui succéder, Emmanuel Ramazani Shadary est concerné, donnent de l’insomnie dans le camp du pouvoir en place.

« Depuis le terme officiel du mandat présidentiel de Kabila, il y a deux ans, ces hauts responsables ont été les principaux piliers de l’appareil sécuritaire congolais qui a organisé la répression de l’opposition tout en attisant les tensions dans plusieurs régions du pays. C’est pourquoi nous appelons l’Union européenne à ne pas lever ces sanctions.
Pour beaucoup, le candidat désigné par le Front commun pour le Congo (FCC) pour mener la campagne de la présidentielle n’est qu’un pion entre les mains de l’actuel président Joseph Kabila »,
écrivent ces derniers dans leur tribune.

Le passif de Shadary pose problème

E R Shadary dans le collimateur européen

Selon la Ligue des électeurs, la FIDH et l’ASADHO, la personnalité et le passif de Shadary posent problème. « Le fait que l’ancien ministre de l’Intérieur ait été en fonction lors des massacres au Kasaï au début de l’année 2017 lui a valu des sanctions de l’Union européenne. La place qu’occupait Shadary dans la chaîne de commandement et ses menaces contre l’opposition ou les populations, en font l’un des potentiels responsables de ces crimes » précisent-elles.

Paul Nsapu, Jean Claude Katende et Dismas Kitenge rappellent dans leur tribune l’assassinat des deux experts de l’ONU : « Il était également en poste le 12 mars 2017, lorsque deux experts de l’ONU, Zaida Catalan et Michael Sharp, ont été assassinés dans des circonstances floues et très suspectes. Loin d’avoir fait profil bas depuis, il fut également à la manœuvre lors de la répression meurtrière des marches pacifistes de janvier 2018 à Kinshasa. Les forces de sécurité y firent usage de tirs à balles réelles, tuant au moins huit personnes et en blessant des dizaines d’autres », expliquent-ils.

Jean Claude Katende, président de l’ASADHO

La Ligue des électeurs, la fédération internationale des droits de l’homme et l’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme ne donnent aucune occasion au candidat du Front commun pour le Congo. Pour elles, Emmanuel Ramazani Shadary doit répondre de ses actes.

« Fidèle parmi les fidèles du président Kabila, ce « dauphin » nageant dans les eaux troubles du pouvoir depuis si longtemps, ne doit pas pouvoir espérer gagner une quelconque tranquillité grâce à l’élection qui se profile. Ainsi, il nous est inconcevable qu’il puisse accéder au plus haut poste de l’État sans avoir répondu de ses actes, ou qu’il puisse être blanchi par l’Union européenne à travers une levée de ses sanctions. Leur reconduction doit être décidée au plus tard le 10 décembre prochain, soit moins de deux semaines avant le scrutin », font savoir cette coalition des trois ligues, fédération et association. Dans cette tribune qui est même publiée dans Jeune Afrique comme précise la FIDH qui a mis le document dans son site, ces derniers parlent aussi de quatorze autres personnalités qui sont dans le collimateur européen.

Gel Boumbe

COMMENTS

WORDPRESS: 0
DISQUS: 0
WP Radio
WP Radio
OFFLINE LIVE