Les attaques contre civils sans moyens, qui se trouvent abandonnés par ceux qui devraient les protéger, choquent, révoltent et font souffrir tout espr
Les attaques contre civils sans moyens, qui se trouvent abandonnés par ceux qui devraient les protéger, choquent, révoltent et font souffrir tout esprit humain, a déclaré Mgr Mgr Sosthène Ayikuli, Évêque de Mahagi-Nioka.
L’Evêque est sorti de son silence après les attaques qui ont sévi en territoire de Mahagi le week end et en début de semaine dernière. Attaque qui a conduit les forces vives du coin à décréter trois journées ville morte et l’incivisme fiscal.
Dans une interview accordée à la presse diocésaine le mercredi 01 décembre 2021, Mgr Sosthène Ayikuli a dit « condamner avec la plus grande fermeté cette façon d’agir qui consiste à tuer des gens comme des choses, à les traiter sans dignité.
Le prélat catholique, sur un ton visiblement révolté, à commencé par faire le bilan de l’attaque. « La situation devient de plus en plus dramatique! Le 27 novembre, comme vous le savez, il y a eu attaque à Pakenge Yina, chefferie des Djukoth. On a compté 5 morts, 4 blessés dont 2 se trouvent dans une situation grave. Deux jours après, le 29 soit, il y a attaque et tueries; on a compté 18 personnes tuées, 5 enlevées parmi lesquelles il y a des enfants et des mamans! On compte également 12 blessés parmi lesquels il y a 1 policier et 11 civils. Tout cela est accompagné d’incendies de maisons! Il y a également incendie de biens, pillage de petits et gros bétails! », se plaint le prélat catholique.
Mgr Sosthène Ayikuli en vient à poser la question de savoir pourquoi ces tueries perdurent. » De là, je pose la question à ceux qui tuent, à ceux qui versent le sang, à ceux qui réduisent les autres comme ça comme des choses et font tuer: ‘Quelles sont finalement les raisons pour lesquelles ces tueries sont organisées, ces pillages systématiques sont organisés? Qu’on nous dise finalement qu’est-ce qu’on est en train de poursuivre ? Qu’est-ce qu’on cherche? Au-delà de tout ça, qu’est-ce qu’il y a ? Qui va nous le dire ? », se demande le prélat à la fois révolté et perplexe.
Le Numéro Un de Mahagi-Nioka conclut sur un ton d’expression de sa proximité et sa
compassion aux victimes.
Jean-Claude UBEGIU, depuis Mahagi
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