La Fondation T. Luhaka honore André Lufwa : Quatre monuments en bronze exposés sur le boulevard Tshatshi

Sous le haut patronage du Ministre des ITPR, Thomas Luhaka Losendjola, la Fondation Thomas Luhaka et les « Ateliers de Kinshasa », présentent une expo

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Sous le haut patronage du Ministre des ITPR, Thomas Luhaka Losendjola, la Fondation Thomas Luhaka et les « Ateliers de Kinshasa », présentent une exposition des monuments en bronze sur le boulevard Tshatshi, dans la commune de la Gombe. Son vernissage a eu lieu le 10 février 2018 par le ministre Thomas Luhaka, en présence de quelques officiels, membres du Gouvernement, du Parlement et de corps diplomatique. On a noté la présence d’Antoine Ghonda, du DG de l’Académie des Beaux-Arts qui a placé un mot de remerciement, de l’artiste Félix Wazekwa et de différents opérateurs culturels.

L’Archer d’André Lufwa, sculpté en 1968

Cette exposition d’œuvres d’art intitulée « La quête de la grandeur » avait comme invité d’honneur, l’artiste André Lufwa, auteur des deux œuvres parmi les quatre exposées.

Dans son mot de circonstance, Thomas Luhaka Losendjola a dit : « l’Art, c’est la conscience manifestée de l’âme d’un peuple ! ». « … votre présence en ce lieu honore la culture, l’art et favorise le travail de l’artiste congolais ».
Il a saisi cette opportunité pour rendre un vibrant hommage à l’artiste André Lufwa, 95 ans, présent à la cérémonie. L’un des pionniers de l’art congolais et auteur des deux monuments parmi les quatre sélectionnés pour l’exposition, Papa André Lufwa est le premier Congolais sculpteur formé à l’époque coloniale dont les œuvres font la fierté de l’art de la RDC.

Le Messager de de Nginamau, sculpté en 1963

Le ministre Thomas Luhaka voit, en Lufwa, un héros vivant dont les œuvres sont l’expression du talent congolais à l’état pur et il a dit : « Chapeau bas et vive l’artiste ! ». Le ministre des ITPR a présenté, à l’assistance, les quatre œuvres sélectionnées par la Fondation Thomas Luhaka et les Ateliers de Kinshasa dont « le Danseur Mukongo » d’André Lufwa, sculpté en 1950 ; « Losendjola » de Ngudimosi, sculpté en 1956 ; « Le Messager » de Nginamau, sculpté en 1963 et « Archer » d’André Lufwa, sculpté en 1968. Tous ces monuments sont en bronze, mais le Danseur Mukongo est en laiton.

Le Danseur Mukongo d’André Lufwa, sculpté en 1950

« Le choix de ces monuments se justifie à travers la signification, le sens et le symbolisme qu’ils manifestent. L’interprétation de ces œuvres apparaît comme une démarche tout autant éthique, politique qu’intellectuelle ou sensible : elle ne peut exister que s’il y a consensus pour l’écoute du discours d’autrui », a expliqué Thomas Luhaka.
Il a démontré que la dimension problématique de l’œuvre serait plus qu’une image, justement parce qu’elle est objet d’interprétation, la traduction matérielle de l’intention de l’artiste, témoignage d‘une conception du monde propre à une époque. Et, cette complexité singulière est une œuvre.

Dans son mot de circonstance, Thomas Luhaka a été plus artiste qu’un homme politique. Il démontre la difficulté liée à la distance spécifique créée par l’œuvre d’art visuel. Pour lui, la difficulté c’est la distance entre l’objet et le médium utilisé pour en rendre compte, mais aussi distance à l’œuvre qui, même connue, même vue mentalement, n’en est pas moins le plus souvent éloignée dans l’espace et dans le temps.

Losendjola de Ngudimosi, sculpté en 1956, plus ou moins 800 kg

Selon le ministre des ITPR, à travers cette exposition qualifiée « A la quête de la grandeur … », on voudrait partager l’expérience du monde extérieur et visible en recourant au langage de la raison.
Ouvert le samedi 10 février, l’exposition fermera ses portes le 10 mars prochain. Pendant un mois, le public est invité à découvrir et à interpréter ces quatre monuments d’œuvre d’arts qui font la fierté du génie et du talent congolais, sans aucune condition.

Gel Boumbe

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