Des petits commerces sur les routes rendent la ville sale, d’après le gouverneur nouvellement élu de la ville province de Kinshasa, Gentiny Ngobila
Des petits commerces sur les routes rendent la ville sale, d’après le gouverneur nouvellement élu de la ville province de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka.
Les policiers ont confisqué et brûlé les marchandises et étalages des commerçants le lundi 13 mai 2018 au niveau du rond-point Moulaert dans la commune de Bandalungwa. Le mardi 14 mai 2019 dans la matinée aux environs des avenues Mushie et Kabambare, dans la commune de Lingwala, les agents de l’ordre ont chassé tous les vendeurs ambulants et les commerçants de leurs lieux de vente pour dégager la route.
Abordé par l’agence Dia, le policier Blaise Tumba, agent de l’ordre dans la commune de Bandalungwa, a fait savoir que cette situation est générale parce qu’elle concerne toute l’étendue de la capitale de Kinshasa : « C’est une décision qui vient du gouverneur de la ville, les policiers ne font que l’exécuter. Pour que Kinshasa redevienne propre, nous devons mettre fin à tous les petits marchés créés par les marchands sur les chaussées ».
Les commerçants se plaignent de cette situation. Vivant grâce à leurs commerces, confisquer leurs instruments de travail ou détruire leurs marchandises anéantit leurs efforts de sortir de la misère étant donné qu’ils vivent dans un pays où l’emploi est difficile. Ils estiment que cette manière de s’en prendre à leurs commerces ne rendra pas la ville propre : « Moi, j’ai fait 3 ans dans le chômage, ce petit commerce m’aide à subvenir à mes besoins et à ceux des miens », a déclaré Claire Lokossa, vendeuse d’un marché pirate de Bandalungwa.
Quelques passants ont exprimé leur mécontentement face à cette situation. Selon Emile Muzabien à Lingwala, le gouverneur devrait sensibiliser les ONG d’assainissement pour assainir la ville, en évacuant les déchets des sachets qui trainent dans les caniveaux, en dégageant les poubelles dans les rues et avenues.
Pour lui, chasser les vendeurs des abords de grandes artères ne garantit pas la propreté de la ville, au contraire cela déstabilise leur situation de vie au regard du nombre d’emplois dans le pays.
Dada Babala (Stagiaire)
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